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Le sujet des films obscurs.

Démarré par The Phenom, 17 Juil 2015, 06:11

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The Phenom

Quelle est la définition d'un film obscure au juste? Le genre de films qui ne passera pratiquement jamais à la télévision conventionelle soit par le sujet traité ou par le manque de budget ou simplement manque de reconaissance.

Je me suis dit que ce genre de cinéma méritait son topic même si il y en a déjà un sur le cinéma en général car ceux qui voulaient s'intéresser à un cinéma moins conventionnel pourrait trouver ce topic intéressant.




Woman in Black - 1989 - Herbert Wise

Après la mort d'une riche veuve recluse, un jeune avocat doit aller vivre chez elle quelques temps pour mettre à jours la vente de la propriétée. Personne dans la ville par contre, ne veut l'aider ni parler de la vieille femme et encore moins passer près de la maison. Ignorant toutes les recommendations des citoyens, notre jeune héros décide quand même de mener enquête et se retrouve horriblement hanté par les apparitions effrayantes de la femme en noir.

Parlons tout d'abord de cette Femme en Noir, rarement un personnage ne m'a autant donné la pétoche. WOMAN IN BLACK est surtout reconnu pour une scène, et cette scène je vous le jure elle a le potentiel de vous faire chier dans votre pantalon. Tout marche avec l'attente, on ne montre pas le fantôme trop longtemps et ainsi, on manque la tension jusqu'au point le plus intense ET BANG! C'est donc l'attente de voir cette femme terrifiante qui hante le visionnement et qui captive. Le récit en tant que tel est très classique dans la facture mais la réalisation est soignée, élégante et prend des risques, ce que j'ai bien aimé. L'acteur principal est très bien et la WOMAN IN BLACK fait bien le boulot dans le peu de scènes où on la voit. Après LA scène, on se sent essouflé, on ne sait plus si oui ou non on veut voir ce spectre et tranquillement on est mené vers la magnifique conclusion, bien pessimiste qui clot cette expérience unique. Excellent.


The Phenom

#1


Black Christmas - 1974 - Bob Clark


C'est le temps des vacances des fêtes et une confrérie féminine semble déjà ailleurs pour festoyer. Mais des appels étranges et inquiétants se font, des appels qui deviennent de plus en plus inquiétants en plus d'être incompréhensible. Quand Clare, une des jeunes filles, disparaît sans laisser de raisons, elles entreprennent d'appeler la police qui ne montre que peu d'intérêt dans l'affaire. Quand une jeune fille meurt assassinée sauvagement dans un parc près de la maison, la police décide d'y mettre du sien et de mettre le téléphone sur écoute. Mais malgré celà, les meurtres s'accumulent et on dirait le tueur est peut-être plus près qu'on ne le pense.

Un film culte perdu dans la brume, voilà ce qu'est devenu BLACK CHRISTMAS, quelques fois cités comme le tout premier slasher du cinéma. On peut effectivement mettre quelques similitudes avec le HALLOWEEN de John Carpenter mais il ne faut pas considérer le film de Bob Clark comme une oeuvre désuette au contraire! BLACK CHRISTMAS est une incroyable expérience en matière d'horreur qui ne va jamais dans le flafla et se concentre presque entièrement sur son atmosphère et son intrigue extrêmement inquiétante. On a des frissons à voir le résultat de certaines scènes, à la préparation de d'autres et ce, grâce au travail incroyable à la réalisation par Bob Clark, un tour de force simple mais dont l'entreprise respecte son mandat du début à la fin, intéresser. À partir du moment où on se rend compte que nous ne verrons jamais le visage du tueur, c'est un peu comme si on nous garantissait un film qui n'allait pas être dans la même marge que les autres et c'est effectivement ce qui le rend aussi bon, BLACK CHRISTMAS ne suit pratiquement aucun code. Les acteurs sont excellents, surtout Olivia Hussey dans le rôle principal, John Saxon dans le rôle de l'enquêteur et Margot Kidder en collégienne alcoolo. L'atmosphère devient de plus en plus lourde, l'intrigue de plus en plus floue et la scène finale du film, une des meilleurs que j'ai pu voir pour un film d'horreur donne carrément froid dans le dos. Superbe.

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American Gothic - 1987 - John Hough

Six amis tout prêt à faire la fête ont un malencontreux problème mécanique ce qui les obligent à s'arrêter sur une petite île. Ils découvrent une étrange petite maison, habitée par deux vieillards nommés affectueusement Ma et Pa et leur enfants tous aussi débiles les uns que les autres. Ce qui est d'abord de l'hospitalité devient rapidement effrayant quand devant les moeurs un peu trop libérés des six jeunes adultes, la famille de bouseux devient carrément meurtrière.

Dans ce qui a l'air tout à fait banal avec une base mille fois remâchée ce cache un film d'horreur canadien certainement pas parfait, mais divertissant et avec plusieurs bonnes idées. Pas grand chose d'intéressant jusqu'à ce que ça commence à crever mais ensuite, c'est drôlement intéressant à voir. Un beau travail au niveau de l'atmosphère dans cette île assez lugubre où la folie monte en crescendo avec des personnages complètement cinglés et des moments tellement délirants qu'on préfèrerait certainement ne pas y aller pour nos vacances. Les acteurs qui jouent la famille de maniacs sont tous très bons, on remarque la culte Yvonne De Carlo dans le rôle de Ma, très convaincante et encore plus quand elle trucide un des personnages avec ses broches pour tricoter. Tandis que la fille de la famille, dans la quarantaine avancée donne froid dans le dos dans un rôle de petite fille avec des penchants vers l'homicide. Ce qui nous amène à cette situation, que les méchants sont plus intéressants à voir que les gentils et qu'on en vient qu'à atteindre où la folie va mener et qui sera le prochain personnage nul qui sera éliminé. Plus le film avance, plus la faune de personnages rapetisse tandis qu'on s'attarde de plus en plus sur le seul personnage survivant, qui devient peu à peu comme ses tortionnaires pour nous mener vers une finale bien sanglantes mais excitantes qui ne nous fait pas regretter le visionnement.

The Phenom

#3


A Bay of Blood - 1971 - Mario Bava

Une vieille femme riche meurt, tuée par son mari qui veut sa fortune. De l'autre côté de la baie, des adolescents décident de camper pour le weekend et font les frais, sans le vouloir, de la folie meurtrière qui prend possesion de la baie.



Si effectivement BLACK CHRISTMAS a été le plus grand pionnier de ce qu'allait devenir le slasher avec HALLOWEEN, BAY OF BLOOD n'est certainement pas à laisser de côté. En fait, le film de Bava, de par son côté extrêmement graphique est clairement 10 ans en avance sur ses prédecesseurs. Bava signe peut-être ce que je dirais, son meilleur film que j'ai vu de lui jusqu'à présent, un film sanglant complètement dominé par la réalisation contrôlante d'un mec qui maîtrise une caméra comme personne d'autre. Mario Bava trouve le moyen de signer un film hyper barbare avec une multitude de morts hyper atroces, mais avec une classe et une élégance qui encore à ce jour, lui est propre. L'histoire est hyper simple et comme plusieurs films du genre, se limite à découvrir la véritable identité du tueur, voir des gens crever et déguster un peu de fornication cheapette. Avec visiblement rien d'autres qu'un bon lieu de tournage et des effets spéciaux de qualité, Bava insuffle du style et de l'assurance à un vulgaire slasher fait 15 ans trop tôt. Malheureusement, l'histoire perd un peu de sa saveur vers sa conclusion, mais vient carrément chercher le spectateur avec une des fins les plus incroyablement innatendues de L'HISTOIRE DU CINÉMA D'EXPLOITATION et je ne mâche pas mes mots sur cet énoncé.

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#4


The Ballad of Cable Hogue - 1970 - Sam Peckinpah

Après s'être fait entourloupé par ses partenaires et laissé pour mort dans le désert, Cagle Hogue trouve par une merveilleux signe du destin, une source d'eau dans cette zone aride et mortelle. C'est L'endroit parfait pour les caravanes et après une début modeste, Hogue se fait un joli petit magot. Il s'amourache d'une prostituée, se fait copain avec un révérend louche et s'avère, l'acteur principal d'une histoire où le destin est le maître de toute chose.

Sam Peckinpah n'a pas la réputation d'être un enfant de choeur, il a prit le capital de la violence du western, a fait passé les Western Spaghettis pour des films pour enfants et a fait hurler l'Amérique avec des films choquants et éthiquement discutables, en devenant autant un enfant maudit produisant des films dévients, qu'un génie dont le regard froid de son époque ne touchait que plus le spectateur. THE BALLAD OF CABLE HOGUE, ne fait absolument pas parti de cette catégorie. Western lyrique, comédie sentimentale, le film de Peckinpah n'a pas l'allure d'un Peckinpah, sauf que cette joie contagieuse, ce sentiment de paix inperturbable qui règne dans le film, malgré les difficultés et les peines du personnage principal, joué par un Jason Robards qui n'a jamais été aussi excellent, en font non seulement un western fort appréciable, mais une des belles approches par rapport au sujet de la force du destin. On a beaucoup critiqué le film pour être trop sûcré, mais Peckinpah mielle avec un élégance et une épuration toute à lui, unique, où chaque grain de l'image semble vivre le rêve de Cable. C'est pour ma part, mon film préféré de réalisateur, dont la filmographie m'étonne de plus en plus.

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The Dentist - 1996 - Brian Yuzna

Le docteur Allan Feinstone a tout pour lui. Une belle femme, une énorme maison et un excellent travail que celui de dentiste. Mais le bonheur disparaît quand Allan découvre que sa femme le trompe avec le laveur de piscine et que l'impôt est à ses trousses. À partir de là, Feinstone entre dans une espèce de folie face à la décadence lui faisant faire des erreurs médicales et le poussant même au meurtre.

Je suis très impressionné de voir un film de série B de cette qualité, ce n'est pas du grand art mais avec le budget visible de la chose, on s'en sort franchement bien. Le prétexte qui conduit aux diverses meurtres et tortures est boîteux mais il y a assez de sang, de dents brisées et arrachées pour faire oublier ce petit défaut. On ne s'ennuie pas un instant, surtout parce que Corbin Bersen est EXCELLENT dans le rôle principal et qu'il passe au sérieux, à la folie et flirt avec l'humour avec une parfaite assurance. Juste la première scène du film, se peassant dans un hôpital psychiatrique donne des frissons et par la suite, on assiste à une accumulation de scènes chocs toujours efficaces et parfois épouvantables. Ça s'essoufle un peu dans le dernier dix minutes mais ça reste un divertissement très efficace qui vous fera passer un bon moment.

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#6


Madman - 1982 - Joe Giannone


Dans un camp de vacances, quelques jeunes incantent la légende du meurtrier Madman Marz. Quelques moments plus tard, des moniteurs se font massacrer un par un dans ce qui semble être l'oeuvre du psychopathe.

Si vous voulez vraiment aimer MADMAN, vous pouvez soit le voir comme un document historique ou simplement comme un nanar soft, dans les deux cas si on analyse MADMAN pour ce qu'il vaut réellement, on se retrouve en présence d'un film franchement décevant. Débutons par les acteurs, tous très cons, se jetant un à la suite de l'autre vers une mort certaine en allant seul dans les bois pour aller chercher un nombre grandissant de moniteurs disparus. Vous allez probablement plus rire que frémir devant Madman, un espèce de colosse qui limite son langage à des grognements et à des attaques pas très originales. Cette copie vraiment pas vargeuse de FRIDAY THE 13TH s'avère au final décevante, longue et tout simplement oubliable devant d'autres efforts du genre beaucoup plus maîtrisés et agréables.

The Phenom

#7


Prom Night - 1980 - Paul Lynch

Durant six ans, quatre élèves en terminal ont gardé un terrible secret provenant du jour où en s'amusant au dépend d'une petite fille, ils l'ont malencontreusement fait tomber du haut d'une fenêtre ce qui lui a fait perdre la vie. Aujourd'hui, les quatre jeunes gens se préparent pour le bal de fin d'année, se préparant à entrer dans le monde adulte mais quelqu'un d'autre était là le jour de la mort de l'innocente et se prépare à la venger en éliminant ceux qui ont causé sa mort.

Ce film fait parti de nos classiques de l'horreur canadienne, tellement qu'il s'est mérité en 2008 un remake qui est apparement pire que le film ici présent! Eh bien autant vous dire que ça ne me donne pas le goût de l'écouter car l'original est loin d'être un graal. Slasher plutôt fade, PROM NIGHT n'est pas mauvais mais il ne contient vraiment rien capable de s'imprégner dans nos mémoires sauf les danses disco ridicules des acteurs. On fait planer le mystère sur l'idendité du tueur tout en y allant dans le slasher mais dans les deux, on sent que ça n'a pas l'air très achevé malgré un ou deux meurtres et moments de mise en scène intéressants. Les acteurs sont plutôt ordinaires, sauf la belle Jamie-Lee Curtis qui vient donner une certaine dose de crédibilité à la chose. Je dois également parler de l'éclairage enfin... en parler serait peut-être douteux considérant qu'on a l'impression qu'il n'y en a pas, ce qui ne vient pas beaucoup aider la chose au moment des scènes extérieurs ou vraiment on ne voit rien. Voila, je n'ai pas aimé mais faites vous votre propre idée de la chose.

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In the Mouth of Madness - 1994 - John Carpenter

Sutter Cane, le meilleur écrivain d'horreur américain disparaît mystérieusement. John Trent, inspecteur pour les assurances a pour mission de le retrouver et les indices mènent Trent vers la ville d'Hobb's End, qui situe toutes les histoires d'horreur de Cane. Arrivé sur les lieux, Trent pense rapidement être victime d'hallucination mais la triste réalité lui fait face. Hobb's End n'existe pas et est la transposition de l'imagination maléfique de Cane. Trent ne doit donc plus que trouver Cane, il doit arrêter cette folie avant qu'elle ne la ronge jusqu'aux os.

On en parle pas assez du IN THE MOUTH OF MADNESS de Carpenter et en fait, il semble qu'on a tenté d'absolument tout oublier de la carrière de Carpenter depuis THEY LIVE et que la grande majorité des gens boudent ces films. C'est dommage car je crois que celui-là vaut vraiment la peine. L'ambiance général est visiblement très inspiré des récits de Lovecraft, les créatures présentes aussi et comme chez l'auteur d'horreur, le héros se retrouve rapidement dans une situation qui le dépasse complètement et où le fantastique se révèle peu à peu. Ça s'apprécie très bien, très mystérieux mais malheureusement on sent un manque de finition dans l'exécution. Le ryhtme est un peu saccadé entre une scène hyper flippante pour ensuite tourner vers un dialogue hyper calme comme si rien ne s'était passé et c'est assez déroûtant. Par contre, le travail pour l'atmosphère très mystérieuse et qui nous dépasses est remarquable et on a vraiment l'impression de regarder un mauvais rêve. On a droit à une panoplie de scènes fortes, de la gérante de l'hôtel qui se fait pousser des tentacules, à une scène flippante où un personnage se décortique les articulations façon THE GRUDGE et la rencontre dantesque avec l'auteur. Sam Neil est parfait dans le rôle principal, et comme dans EVENT HORIZON, il se montre superbe quand vient le temps de d'entrer dans la folie complète. Julie Carmen, absolument radieuse est assez bonne dans un rôle qui devient de plus en plus inquiétant et c'est sans oublier Jurgen Prochnow dans une courte mais convaincante et intense performance dans le rôle du fameux auteur disparu.

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Hell Night - 1981 - Tom DeSimone

Avant de pouvoir rejoindre la fraternité des Alpha Sigma, quatre adolescents en chaleur doivent passer une nuit dans une maison où 12 ans plus tôt, un maniac y aurait tuer sa propre famille. Oh surprise, il reste encore un membre de cette famille et il n'aime pas qu'on entre chez lui.

En voilà qui ressemble à tout le reste. Des ados, du cul, des meurtres et un petit setting. Qu'est-ce qui fait de HELL NIGHT un film différent de la masse? Rien vraiment. On a droit à une Linda Blair très sexy dans le rôle principal et qui en plus fait un bon petit boulot mais il n'Y a rien de particulièrement attrayant. Certes on va tout regarder, car ce n'est pas chiant et on sent un effort de tension. L'utilisation de la musique (Très bonne en passant) et le dispositif de la caméra à la première vient rendre le tout un peu plus inquiétant. Les personnages sont assez ternes mais sortent au passage de belles petites répliques et le tueur n'a pas l'air de grand chose mais il est vachement intense et le climax du film est de loin le moment le plus intéressant de toute l'entreprise. Un film correct mais oubliable, qui peut faire l'affaire dans une réunion d'amis mais qui n'a rien vraiment de spécial à offrir.

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#10


The Incredible Melting Man - 1977 - William Sachs

De retour de l'espace, un astronaute qui a été exposé à des rayons cosmiques, voit son corps fondre à vue d'oeil, devenant ainsi L'INCROYABLE HOMME QUI FOND! Il s'échappe de l'hôpital et semble débuter une série de meurtres crapuleux où il bouffe ses victimes.

Vous en avez probablement déjà entendu parler de cet homme fondant, peut-être pour les mauvaises raisons. Une chose à dire et à donner au film dès le départ, les effets spéciaux sont sentationnelles pour la créature et le concept de base est hyper intéressant. Celà étant dit, incroyable qu'un si bon potentiel soit gâché par un scénario aussi débile et une réalisation aussi mal foutue! Le film n'a d'abord pas de rythme, on n'en a que pour la bête et les autres scènes, du bon vieux padding de série B, tombe toujours à plat. Ensuite, le film se passe plus souvent qu'autrement la nuit et l'éclairage est dégueulasse. Finalement, y'a plusieurs moments extrêmement douteux. D'abord, l'infirmière qui a si peur qu'elle traverse comme si de rien n'était UNE PORTE DE VITRE! Sans sourciller rien, elle défonce une porte de vitre en trottinant et en gueulant, du jamais vu. Ensuite, le climax qui entre dans le n'importe quoi avec un mannequin lancé sur des fils électriques qui explosent comme une grenade, ça aussi c'est fort. Finalement, un couple de personnes âgées qui parlent dans une voiture à n'en plus finir et qui tombe en pleine nuit sur un citronnier (?) et qui décident d'en cueillir pour une tarte, meilleure contexte de meurtre ever. On se retrouve donc, avec un nanar solide, mal fait, hyper con, avec une créature vraiment cool.

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Killer Klowns from Outer Space - 1988 - Chiodo Brothers

Une ville est envahi par des extraterrestres qui kidnappent les humains pour ensuite les bouffer. Leurs formes? Des Clowns, d'horribles, meurtriers et dangereux clowns. Seul quelques ados pourront sauver la ville et également la race humaine.

Comédie volontairement nanarde très sympathique, KILLER KLOWNS FROM OUTER SPACE est certainement une belle petite expérience qui vaut le détour, pour celui qui veut une film bien étrange, bien creepy, bien con et finalement très bien fait. Faut le dire, les effets spéciaux sont de belle qualité dans cette production petit budget, qui néanmoins s'en sort facilement par son rythme et son inventivité. Ça ne se prend pas au sérieux une seconde, l'histoire est absolument conne et l'acting est à gerber, mais ce n'est pas ça qui compte, c'est le fun et le film des frères Chiodos (Effets spéciaux de Team America) fait mouche. Les grosses vedettes ce sont les clowns. Des look hyper repoussants, des réactions creepy au possible, tous des looks différents, en fait, toutes des petites choses qui donnent au film son charme. Un bon film donc, qui réussi avec une formule absolument idiote, de se démarquer par la rigueur de sa confection.

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Leviathan - 1989 - George P. Cosmatos

Une équipe de mineurs sous-marins trouve une épave soviétique et décide de ramener la cargaison à bord. Peu de temps après, le membre de l'équipage qui a ramené la cargaison se retrouve malade et débute une étrange mutation qui va mettre l'équipage en danger.

On comprend rapidement qu'on a ici une version série B mélangeant ALIEN et THE ABYSS! Le pire dans tout ça, c'est que le résultat est pas si mal! Ça commence bien, les personnages sont intéressants et les décors sont pas du tout laids. L'histoire est intéressante et donne graduellement des informations pas du tout surprenantes, mais bien menés sur la fameuse cargaison. Sauf que c'est un peu mollasson et l'aspect horreur démarre beaucoup trop lentement à mon goût. La réalisation ne semble pas toujours savoir quoi faire des scènes, comme si l'histoire devait constamment tourner autour du pot alors que toute l'intrigue est hyper prévisible. Au final, c'est passable, mais jamais très intéressant.

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Black Sabbath - 1963 - Mario Bava

Trois histoires sont présentées dans Black Sabbath. D'abord, celle d'une femme dans son appartement harcelé de toute part par des coups de téléphone provenant d'un homme de son passé qui vient de s'échapper de prison. Ensuite, celle d'un baron russe qui vient une nuit avertir sa famille du danger potentiel des vampires qui s'approchent. Finalement, une infirmière qui doit préparer le cadavre d'une médium pour son enterrement décide de lui voler une bague de grande valeur, ce qui aura des conséquences funestes.

Certains vous diront que BLACK SABBATH est probablement un des meilleurs films du grand Mario Bava et ils n'auraient certainement pas tord! Son film à sketchs et d'une beauté absolument phénoménale et sa réalisation est tout simplement sublime. On exploite au maximum les trois récits d'environ trente minutes chacun et on se permet quelques plans tout simplement magiques et témoignant de l'incroyable flair esthétique comme toujours chez Bava, mais également narratif du maître italien. C'est très rapide et rythmée tout en étant très axé sur l'atmosphère et surtout l'attente d'une horreur qui s'exprime souvent de la façon la plus terrifiante possible. C'est non seulement beau, mais ça a un côté très plastique, où la mise en scène est surprésente et l'éclairage très coloré. Bava demeure encore aujourd'hui, le styliste suprême du film d'horreur et si j'avais à prendre un film pour véritablement le montrer, BLACK SABBATH serait assurément mon premier choix. À voir absolument.

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#14


Maniac Cop - 1988 - William Lustig


Un meurtrier qui semble vraisemblablement être un policier commence une série de meurtres au hasard sur des gens innocents. Rapidement, la police débute une enquête interne peu fructueuse au début mais qui mène ensuite vers Jack Forrest, dont la femme est morte dans des circonstances étranges. Forrest n'entend pas être accusé à tord et décide avec sa collègue et maîtresse de résoudre l'enquête lui-même.

Un slasher 80's convenu mais qui n'en est pas moins impressionnant par sa qualité et son rythme, MANIAC COP est un petit plaisir coupable qu'on peut voir et revoir sans problème. L'idée de départ est d'ailleurs plutôt efficace et on se rend bien compte que malgré une stature à la Jason Voorhees ou Michael Myers, le Maniac Cop se révèle assez original pour ne pas être considéré comme une simple copie. William Lustig, que je ne connaissais pas du tout, y va d'une réalisation très habile quand vient le temps de cacher le visage du tueur dans les scènes de suspense, d'une astuce à l'autre, on ne peut que tirer notre chapeau devant quelques uns des moyens utilisés. Il faut aussi noter le SUPERBE montage durant les scènes d'action et de suspense, qui vient parfaitement appuyer la réalisation adroite de Lustig. On note quelques invraisemblances quand vient le temps du dénouement, mais ce n'est pas très grave, c'est presque une obligation avec une histoire de ce genre. MANIAC COP remplit à la perfection son contrat, sans prétention et avec un plaisir évident de tout le cast, on écoute le film sans s'arrêter et on termine le tout en se disant qu'on a passé un bon moment.