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Sujet cinéma

Démarré par stef, 3 Mar 2011, 19:35

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loloXIII

Citation de: homer vs new york le  1 Juil 2012, 13:32
Personne n'a vu Promotheus ici  :'( ?
Je pense que lorsqu'il sortira en DVD, j'irai me le procurer. ;)

Tu en a pensé quoi toi ?

homer vs new york

Citation de: lolo13 le  1 Juil 2012, 14:36
Citation de: homer vs new york le  1 Juil 2012, 13:32
Personne n'a vu Promotheus ici  :'( ?
Je pense que lorsqu'il sortira en DVD, j'irai me le procurer. ;)

Tu en a pensé quoi toi ?

J'ai écris une critique . Si tu veux la lire alors rends toi dans la page précédente  ;) .
Faisons l'amour et pas la guerre
                                                   Car une boîte de capotes est moins chère
                                                                                                                  Qu'une bombe nucléaire !! :)

Sam Szlack

Citation de: homer vs new york le  1 Juil 2012, 14:41
Citation de: lolo13 le  1 Juil 2012, 14:36
Citation de: homer vs new york le  1 Juil 2012, 13:32
Personne n'a vu Promotheus ici  :'( ?
Je pense que lorsqu'il sortira en DVD, j'irai me le procurer. ;)

Tu en a pensé quoi toi ?

J'ai écris une critique . Si tu veux la lire alors rends toi dans la page précédente  ;) .


Moi aussi, critique precedente celle de HvsNY ;)

Matrio', oui, on dirait qu'ils ont misés beaucoips sur les decors et les effets, mais l'histoire reste tres banale...

Concernant C.T et K.S ben Stewart n'esr pas moche quoi. C.T l'est un peu.plus. ;)

Gizmo

Je l'ai vu mais je préfère oublier.

::)

H_2_B

Je n'ai pas encore vu Prometheus mais comme souvent, ce sera fait une fois qu'il sortira en DVDrip

Citation de: SamSzlack le  1 Juil 2012, 15:38

Concernant C.T et K.S ben Stewart n'esr pas moche quoi. C.T l'est un peu.plus. ;)

Je comprends mal cette phrase ou cet homme est juste fou ?

Sam Szlack

::)


Kristen S n'est pas moche mais Charlize T es un peu.plus belle


Je me suis mal exprimer sur le 1er post. ;)

H_2_B

Citation de: Sam
Szlack link=topic=622.msg138927#msg138927 date=1341159643

::)


Kristen S n'est pas moche mais Charlize T es un peu.plus belle


Je me suis mal exprimer sur le 1er post. ;)

Ça va alors, tu es pardonné. J'annule la demande de bannissement.

homer vs new york

Charlize Theron et moche dans la même phrase ce n'est pas logique .
Faisons l'amour et pas la guerre
                                                   Car une boîte de capotes est moins chère
                                                                                                                  Qu'une bombe nucléaire !! :)

The Reg

#3038
Ce soir comme tout le monde j'ai regardé l'Euro personne j'ai revu Batman Returns (1992). Je spoile, attention. Plus encore que le premier épisode on a plus l'impression de regarder un conte qu'autre chose. On a parlé de film un peu trop sombre et mature pour les enfants, mais en fait, les contes le sont, et de toute façon, ce film n'est pas un film pour enfant. Plus Batman est sombre, plus j'apprécie, en théorie. Mais ici, on retrouve pas mal de défauts du premier opus :

Tout d'abord, Bruce Wayne et Batman sont beaucoup trop absents. Je pense franchement que le héros se doit d'être plus présent que ça : Dans la première demi-heure sous ses traits ou ceux de Batman, il apparait à tout casser 5 minutes ! Le pingouin, dans ce film, est un personnage qui m'ennuie, et dont la voix (en VO comme en VF... encore plus en VF, malgré Philippe Peythieu aux commandes) m'exaspère au plus haut point. Je sais qu'en principe on serait censé ressentir un peu d'empathie pour lui vu la vie misérable qu'il a eu et son malêtre qu'il exprime en ne se disant même pas humain après son retour dans les égouts, mais le personnage est vraiment trop cruel et irritant pour être sympathique.

Catwoman, outre le fait que sa "transformation" n'a guère de sens, peut être très énervante, il ne manquerait plus qu'elle ait des scènes avec le pingouin ! Ce qui... arrive à plusieurs reprises... bref. Sam Shrek est un méchant plus "ordinaire" qui, faute d'être vraiment intéressant n'est ni ennuyeux ni agaçant, si on fait abstraction de l'horrible chien mort qu'il a sur la tête en guise de soi-disant cheveux. Je n'aime pas dans les films les maquillages trop évidents pour vieillir les gens, ici, c'est le cas.

L'ambiance musicale est excellente, encore une fois, vive Danny Elfman. Le côté très sombre de l'histoire, en soi, j'apprécie également. Batman est toujours assez cool 20 ans après, du, entre autres, à l'ambiance installée par Burton dans ce film, là encore, rien à redire. Les quelques moments d'humour viennent principalement de Selina Kyle, en dehors de son costume de Catwoman, qui sont parfaitement réussis à mon goût. Pour le pingouin, sa meilleure réplique (elle fait très Simpsonienne je trouve) est de loin quand il se fait conspuer par la ville venue au départ l'acclamer et qu'il demande "Pourquoi y'en a toujours qui apportent des œufs et des tomates quand on fait un speech ?" :D

Les scènes d'actions sont... recevables, pour la plupart, dans un pur esprit de divertissement, mais elles pèchent, une fois encore, par des moments débiles :

Prenons la première scène où Catwoman attaque Batman. Dans le premier, Vicky Vale était une grosse conne (je le rappelle : Sa terrible inquiétude pour le joker après avoir balancé un terrible... verre d'eau... et sa grande frayeur quand ce dernier lui fait une horrible... grimace...). Et bien, ça a déteint sur Batman maintenant ! Genre, alors qu'il ne lui a jamais rien fait, Catwoman lui fout une rouste pendant 20 secondes montre en main, il riposte une fois, elle "Oh mon dieu mais je suis une faible femme" et cet argument lui semble recevable alors qu'elle l'a attaquée comme une cinglée, il est navré pour elle ! Et ça marche une deuxième fois une minute plus tard !

Autre exemple de la régression neuronale de Bruce : Autant lui, quand il est Batman, il parle peu et son costume couvre à peu près son visage, son identité peut rester secrète face à quelqu'un qui ne le connait pas trop. En revanche, Bruce a des têtes à tête avec Selyna, parfois longs, si on ajoute que là je ne vous mets qu'une photo, alors que, évidemment dans le film, il y a la voix en plus, comment peut-il ne pas la reconnaitre en Catwoman avec un masque si léger, franchement ?


Prenons maintenant la scène où Batman veut aller délivrer la "princesse des glaces". Catwoman après lui avoir balancé la chaise qu'il arrête, prends tout son temps pour l'emmener avec elle, même celui de préciser à Batman qu'elle l'enlève, mais Batman prends touuuut son temps pour la poursuivre... Pire encore, quelques secondes plus tard, la princesse elle se retrouve sur le bord du toit. Elle est persuadée que Catwoman l'a libéré, elle n'est pas attachée, tout ce qu'elle a à faire, c'est descendre du rebord, mais non, elle attends 20 secondes montre en main (c'est 19 de trop quand t'es sur le rebord d'un toit prêt à tomber et que tu tiens à la vie) sur ce rebord, pour prendre le temps de tailler une bavette avec Batman, histoire d'attendre que le pingouin la tue.

Je remarque au passage que Batman souffre lors d'un coup bien placé de Catwoman dans leur premier affrontement, Bruce a encore mal plusieurs jours après. Mais que juste après la mort de la princesse, il se fait flinguer à plusieurs reprises par les policiers, mais là, tout va bien, il est ok !

Quant à la scène avec l'armée de pingouin... elle est culte oui... par son côté crétin oui, mais pas par son intérêt. Je note tout de même qu'elle est impeccable techniquement encore aujourd'hui, visuellement, elle n'a pas vieillie. ALERTE SCÈNE ILLOGIQUE DE NIVEAU 2 : Shrek flingue Selyna qui, bizarrement, ne meurt pas, là encore sans explication, admettons que sa tenue soit très résistante... mais surtout, elle lui laisse 45 secondes montre en main pour la tuer, lui, constatant après plusieurs balles dans le corps ne fonctionnent pas, ça ne lui viendrait pas à l'idée de viser la tête, non ? Enfin, un peu de prévisibilité : A la seconde où Batman enlève son masque (dans mon esprit, ce masque était solide et ne s'enlevait pas comme ça, l'arracher et dévoiler un côté plastique ça fait perdre un peu de mystère) devant Shrek, évidemment, la première fois, je me suis tout de suite dit "Il va mourir". Dont acte. Pas de happy end, pas d'espoir à la fin, on reste dans l'univers très noir de Batman, pour ça, rien à redire.

Mais ce film apparait plus que jamais comme un film qui a le cul entre deux chaises : Les moments dingues semblent indiqués pour les enfants, comme le pingouin dans sa petite voiture Batman (comme les petites voitures pour enfants qui secouent quand on met une pièce), une partie de son matos coloré et enfantin... Et d'autres assez nombreux et beaucoup plus adultes ne sont franchement pas indiqués pour eux. Les allusions ou démonstrations sexuelles un peu trop explicites, le pingouin parfois très sinistre (le moment où il mord jusqu'au sang le nez du type, sa mort sanguinolente...), la mort de Selina et Shrek, et surtout le passage où les enfants se font enlever au beau milieu de la nuit, ça a de quoi terroriser un gamin !

Au final, malgré tout, une fois encore, dans un certain sens, j'aime bien les Batman de Burton, principalement pour une raison : J'appréciais grandement quand j'étais gamin, et j'apprécie toujours, la série de 92, et j'y retrouve (à commencer par le thème) des choses de ce dessin animé. Mais justement, en cartoon, et en format 20 minutes, ça marchait bien mieux. Du coup, ce qui domine, c'est la déception, pour les défauts que j'ai déjà énoncé. Je précise malgré tout que je l'ai mieux aimé que la première fois.

Sam Szlack

Belle critique bien que cela fais longtemps que je ne l'ai plus vu. Tres.
Je me souviens l'avoir adorré. :P

Gizmo

Bonne review même si je trouve que tu as parfois un peu trop tendance à chercher la petite bête. Quand je regarde les Batman de Nolan, qui ont une visée réaliste, je m'interroge pas mal sur l'univers, les interactions entre personnages, la logique de l'ensemble. Par exemple, je trouve que pour l'instant, le costume de Catwoman par Nolan est totalement ridicule. En plus d'avoir un loup minuscule pour cacher ses yeux (ou des lunettes à infrarouge), elle garde les cheveux détachés (franchement, Batman n'a qu'à la choper par la tignasse pour la calmer) et porte des talons hauts (qui peuvent servir d'arme, certes. Mais ... est-ce très pratique pour vagabonder ???). Il faudra voir dans le film comment cela est géré, mais pour l'instant, je préfère la Catwoman de Burton, rien que sur un critère esthétique.

Or, quand je regarde les Spiderman de Raimi ou les Batman de Burton, je suis moins à cheval sur le réalisme de l'ensemble. Je ne dis pas que je laisse tout passer, mais que ces films ont une logique interne, et non pas une logique qui correspond à notre réalité. Ils s'inspirent de l'univers de la BD et du dessin animé et ne cherchent pas à être crédible, mais à retranscrire un univers graphique ainsi que ses codes sur grand écran. Nolan a opté pour une autre version de cet univers, pas de problème.

Que Shrek ne vise pas la tête, franchement, j'en ai rien à faire. C'est un poncif, certes, mais il ne me dérange pas. Pareil pour Batman qui enlève son masque devant lui. Peut-être suis-je trop attaché à ce film. Néanmoins, je reconnais ses défauts (absence trop prononcée de Batman au début, même si la scène du bal masqué en dit plus sur le perso en 5 minutes que sur tout le film; scènes d'action un peu vieillottes, pour la Batmobile par exemple), mais je suis admiratif de ses qualités. Alterner entre le côté enfantin, joueur du Pingouin et la dimension malsaine et glauque du personnage, je trouve ça génial. Burton en fait un véritable monstre de conte. Pour le reste, j'ai déjà explique pourquoi j'aimais ce film quelques pages auparavant.

H_2_B

C'est une très bonne critique Régis. Très travaillée et bien détaillée, je n'ai rien à redire là-dessus. Par contre, je te trouve très dure avec ce Batman returns. Moi, je l'aime beaucoup, je dirais même que je le préfère au premier Batman de Burton. J'aime le côté mélancolique qui s'en dégage, on est quand même dans un film de super-héros, dans un film censé être un blockbuster, une commande de studio pour rapporter de l'argent facilement. Et en général, pour ce genre de films, on ne se fatigue pas à pondre un scénario à prises de risques. Or ici, Burton fait un pied de nez à Warner Bros qui l'a obligé à tourner ce film, lui qui avait considéré qu'il avait déjà tout dit sur l'homme chauve-souris et qu'un second opus n'apporterait rien de neuf. Et c'est pour ça qu'il s'est concentré sur les méchants.

J'adore cet angle. On en sait suffisamment sur la psychologie de Batman et Bruce Wayne, autant explorer celle d'autres personnages. Et ceux-xi sont le Pingouin et Catwoman. Du premier, on découvre la jeunesse, l'abandon, le désir de vengeance, son intégration dans Gotham, son évolution et sa chute. Un méchant aux traits animal que Burton tente d'humaniser au lieu d'en faire un simple méchant qui veut tuer tout le monde. Bien sûr, sa vraie nature le rattrapera et à partir de ce moment là, il ne sera plus qu'une menace à stopper mais le cheminement du personnage est intéressant. Pour Catwoman, on en voit la genèse et la relation plus qu'ambigüe qu'elle partage avec Batman. Là, celui-ci a de nouveau une légitimité dans le métrage quand on explore les sentiments contradictoires qu'il développe pour Catwoman et on se retrouve devant un véritable thriller psychologique autant que devant un film de super-héros. Je trouve que donner la part bele aux méchant est une des meilleurs idées de Burton pour ce film. Par contre, je suis plutôt d'accord avec toi concernant Shreck. Il fait pâle figure à côté des deux autres méchants. Il est moins crédible, moins charismatique et comme tu dis, cet animal empaillé qu'il a sur la tête n'aide pas. Pour moi, c'est un peu le personnage de trop. Et ce, même s'il est responsable de la renaissance de Sélina.

Maintenant, pour reprendre ton expression, ce n'est pas ce Batman qui a le cul entre deux chaise, c'est Burton lui-même. Le réalisateur oscille très souvent entre le mature et le naïf. Tu n'as qu'à prendre des films comme Edward aux mains d'argent ou Alice au pays des merveilles. Tous deux sont des contes traiter de manière adultes avec tout de même leurs moments de naïveté enfantine. C'est pour ça que ça ne me choque pas de voir dans ce Batman estampillé Burton le pingouin contrôler la Batmobile à distance avec cette espèce de manège pour enfants.

Donc, en ce qui me concerne, j'aime beaucoup ce Batman car ce n'est qu'un film clinquant sur un justicier de la ville, comme il le deviendra malheureusement dans les deux prochains films, mais bien une véritable histoire profonde sur des personnages aux personnalités différentes qui se trouvent confrontés les uns aux autres. À la limite, ça pourrait ne pas être un Batman, mais je trouve que traiter un film de super-héros de la sorte lui redonne ces lettres de noblesses et n'en fait pas juste un divertissement facile mais une œuvre bien plus profonde.

Pareil que Régis, hier soir j'ai regardé la final de l'Euro un film. Pas de Jim Carrey, je voulais me détendre en regardant quelque chose sans prise de tête. Hier soir, soirée nostalgie, je me suis replongé à une époque où je ne regardais pas des films d'horreurs ou des drames, une époque où je ne m'intéressais pas aux sitcoms et où la télé n'était pas pourrie par des des mecs et des filles qui viennent du New-Jersey. Une époque où je regardais les dessins-animé estampillés Disney style Timon et Pumba ou La cours de récré, une époque où je trouvais que Tommy claquait plus sa mère que Jason et où Kimberley était mon premier crush, une époque où je regardais des marionnettes préparer un spectacle de music-hall avec des sketchs, des musiques tout cela présenté par une grenouille hystérique. Bref, hier soir, j'ai regardé Les Muppets, le retour.

Alors oui, de nos jours, les Muppets c'est ringard et ça n'intéresse plus vraiment la jeune génération. C'est d'ailleurs le postulat de départ du film. Les Muppets se sont retirés, au grand dam de Walter, leur plus grand fan. Celui-ci est une marionnette qui vit avec son frère-humain Gary (interprété par Jason Segel, fan des Muppets et scénariste du film) et la petite amie de ce dernier, Mary (la craquante Amy Adams). Ces trois là se rendent à Los Angeles pour visiter le célèbre théâtre des Muppets qui s'apprête à être raser par un magnat du pétrole. Une seule façon de le sauver : récolter 10 millions de dollars. Pour cela, Walter, Gary et Mary vont reformer toute la troupe des Muppets pour organiser un Téléthon en vue de réunir la somme nécessaire.

Ce que j'ai aimé dans ce film, c'est sa capacité à m'avoir retourner en enfance. C'est un film gentillet, parfois naïf mais qui ne prend pas non plus le spectateur pour un imbécile. En fait, c'est exactement l'esprit du Muppet show de l'époque. Donc, ceux qui comme moi regardait le show quand ils étaient plus petits ne pourront être qu'émerveillé devant le spectacle qui se joue devant leur yeux. Ce film fera vibrer la corde sensible à la simple évocation de noms connus comme celui de Kermit, Fozzie, Gonzo ou Piggy. Jason Segel est un fan des Muppets et ça se sent à travers tout le film qui est un vibrant hommage non seulement aux marionnettes de Jim Henson mais aussi à une époque où un show avec des marionnettes n'était pas ringard.

Le film n'est cela dit pas uniquement adressé aux connaisseurs. Ceux-ci seront certainement plus facilement conquis de par le plaisir de retrouver des visages connus, mais ceux qui découvrent à peine les Muppets y trouveront également leur compte. Car le film s'adresse à tout le monde, petits et grands. D'accord, le début est vraiment très naïf dans cette petite ville américaine où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et où Segel et Adams jouent un couple tout mimi. Mais là où ce genre de pitch m'aurait fait vomir des arcs-en-ciel, le film n'est jamais ridicule car il assume ce côté carte postale. Si le côté ridicule est assumé, la pilule passe plus facilement et du coup, lorsque Jason Segel réalise un numéro musical en traversant la moitié de la ville, il en a conscience et en fait part à Adams, de même, lorsque le numéro de danse est fini et que les personnages principaux quitte le champ, les danseurs exténués tombent à la renverse. Ce film use donc d'un humour méta qui passe très bien, détourne les codes du genre et n'hésite pas à s'en moquer comme l'utilisation d'un montage (celui de Rowfl m'a juste tué) ou de voyage par carte.
La partie où les Muppets se réunissent est un autre exemple de la preuve que ce film s'adresse tant aux connaisseurs qu'aux profanes. Tandis que certains s'amuseront de voir comment ont fini Gonzo ou Animal (très drôle pour ce dernier), d'autres riront des gags qui y sont associés. Et ce mélange de genres se fera tout au long du film, ne lésant ainsi aucun spectateur.

Mais alors que le film a son histoire et sa réalisation propre, c'est la dernière demi-heure qui remporte un grand succès à mes yeux. Dans cette partie, on assiste au véritable revival du Muppet show, avec le générique et tous les gimmick qui y sont associés. On voit donc la formule qui a fait le succès des marionnettes avec des sketchs, des chansons, un "very special guest star" (je vous laisse découvrir la surprise) et les problèmes en coulisse. C'est un peu le climax qui renvoie définitivement les fans en enfance. Une dernière partie drôle et touchante, même si j'ai trouvé le numéro final très décevant.
Le film possède également son lot de guests stars, certaines jouant leur propre rôle, d'autres interprétant des personnages très drôle, d'autres encore ne sont là que pour des caméos comme la très surprenante et très drôle apparition de "Non, je ne vous dirais pas de qui il s'agit" dans la chanson Man or Muppet ? qui a d'ailleurs remporté un Oscar. Et vu que j'ai abordé la musique, autant en parler un peu. Les habitués du show le savent, les Muppets, c'est aussi des chansons. Et celles présentent dans le film sont bonnes pour la plupart à moins bien sûr que le concept même de comédie musical ne vous rebute. Mes chansons préférées étant celles interprétées par la douce Amy Adams qui, pour l'occasion, se lâche à fond même si les autres sont tout autant entrainante. Le film se finit sur un numéro musical qui fera très certainement plaisir à tous les fans de l'émission originale.

En conclusion, Les Muppets, le retour est un très bon film pour ceux qui veulent redevenir des enfant pendant 1 heure 40. Le film est drôle, touchant, il fait chaud au cœur, c'est un véritable divertissement qui m'a ravi de bout en bout. Est-ce que c'est parce que j'aimais déjà les Muppets ? Sans doute, ça a beaucoup joué, mais je pense aussi que ce film peut marcher pour tout le monde. J'en veux pour preuve ma sœur qui ne connaissait pour ainsi dire rien du tout sur les Muppets mais qui a pourtant adoré le film. Une réussite sur tout la ligne.

The Reg

#3042
Citation de: H2BC'est une très bonne critique Régis. Très travaillée et bien détaillée, je n'ai rien à redire là-dessus.
Merci. :)

Citation de: H2BPar contre, je te trouve très dure avec ce Batman returns. Moi, je l'aime beaucoup, je dirais même que je le préfère au premier Batman de Burton. J'aime le côté mélancolique qui s'en dégage, on est quand même dans un film de super-héros, dans un film censé être un blockbuster, une commande de studio pour rapporter de l'argent facilement.

Je suis d'accord sur l'ambiance de ce Batman, ce côté mélancolique et froid, pour moi Batman c'est ça, pas le côté flashy de Batman et Robin (et dans une moindre mesure de Batman Forever), d'ailleurs comme je l'ai dit, je dois quand même préciser que je l'aime mieux que la dernière fois que je l'ai vu. Et BON SANG le thème de Batman de Danny Elfman mais je l'adore, je pourrais l'écouter en boucle pendant une heure alors qu'il ne dure que 2'40 avec une intro assez longue avant la grosse cavalerie.

Concernant les méchants, justement, tu parles de la "renaissance" de Selina, mais quelle est le sens de cette renaissance ? Je veux dire... pourquoi ? Par quelle phénomène physique survit-elle a une chute pareille et devient soudainement une pro dans la baston, parce que les chats lui ont léchés les doigts ?

Citation de: H2BDu premier, on découvre la jeunesse, l'abandon, le désir de vengeance, son intégration dans Gotham, son évolution et sa chute. Un méchant aux traits animal que Burton tente d'humaniser au lieu d'en faire un simple méchant qui veut tuer tout le monde. Bien sûr, sa vraie nature le rattrapera et à partir de ce moment là, il ne sera plus qu'une menace à stopper mais le cheminement du personnage est intéressant.
Non désolé, à part lors de la scène où il revient dans les égouts et où exprime son propre dégout ("je ne suis pas humain") j'ai vraiment du mal à m'intéresser à ses scènes.

Citation de: H_2_B le  2 Juil 2012, 09:51 Or ici, Burton fait un pied de nez à Warner Bros qui l'a obligé à tourner ce film, lui qui avait considéré qu'il avait déjà tout dit sur l'homme chauve-souris et qu'un second opus n'apporterait rien de neuf. Et c'est pour ça qu'il s'est concentré sur les méchants.
Je remarque aussi que Burton critique son propre ancien travail, :D il avait été sévèrement jugé pour avoir amené Vicky Vale dans la Batcave dans le premier opus, ici, Bruce critique Alfred pour l'avoir fait.
C'est quand même une honte que ce film que je n'aime que moyennement mais nettement plus que les Batman de Schumacher, surtout Batman & Robin, ait rapporté moins de pognon.

Citation de: H2BLe réalisateur oscille très souvent entre le mature et le naïf. Tu n'as qu'à prendre des films comme Edward aux mains d'argent ou Alice au pays des merveilles. Tous deux sont des contes traiter de manière adultes avec tout de même leurs moments de naïveté enfantine. C'est pour ça que ça ne me choque pas de voir dans ce Batman estampillé Burton le pingouin contrôler la Batmobile à distance avec cette espèce de manège pour enfants.
Souvent ? Je n'ai pas vu tous les Burton mais j'ai l'impression que tous ses films font ça, il nous ressert la même sauce depuis 20 ans. :D Reste que dans certains comme Edward aux mains d'argent, c'est magistral.

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Pour la deuxième partie de ton post sur les Muppets, si j'ai adoré Timon et Pumba ou La cours de récré, je n'ai strictement jamais vu les Muppets alors je ne peux pas en dire grand chose.

Gizmo

Citation de: Regismo le  2 Juil 2012, 13:57 Je n'ai pas vu tous les Burton mais j'ai l'impression que tous ses films font ça, il nous ressert la même sauce depuis 20 ans. :D Reste que dans certains comme Edward aux mains d'argent, c'est magistral.

Complètement d'accord, Burton se répète trop et même se parodie dans ses derniers films. Pour un mec qui se caractérisait comme un marginal, un excentrique, le voir réaliser un Alice (le rêve de sa vie) sur un scénar Disney qui n'en fait qu'un pseudo-Narnia, c'est vraiment une énorme déception que je pardonne difficilement.

De même, son Charlie ne m'a pas plu. Le recours abusif aux images numériques empêche à l'imaginaire du spectateur de se développer. Et centrer tout le récit sur Willy Wonka pour la seule raison que Johnny Depp tient le rôle est assez irrespectueux de l'oeuvre. Surtout lorsqu'on regarde le premier film adapté de l'oeuvre de Roahl Dahl, qui est bien plus proche du livre et plus respectueux, avec un côté carton-pâte qui convient PARFAITEMEMT à cet univers. J'ai encore du mal à me remettre des Oompas Loompas de Burton, complètement à côté de la plaque.

Dans ses 10 derniers films, il n'y a que Sweeney Todd que j'adore et que je considère comme un excellent film. Le reste va du moyen (Big Fish, Noces Funèbres) au très mauvais (Alice, Planète des Singes).

The Reg

#3044
Je reviens sur The Truman Show dont H2B et Lenny ont parlé il y a peu, je l'ai revu ce soir. Comme je l'ai dit, je l'avais vu au cinoche, un peu avant mes 11 ans, j'avais tout de suite aimé, mais je n'avais pas saisi la portée du truc, à quel point le scenar était béton et les acteurs excellents.

J'adore la prestation de Jim Carrey dans ce film. On lui impose tout, il doit rester dans la même ville toute sa vie, ses amis sont faux, son boulot est faux, sa femme est fausse, ses parents également... même leurs paroles sont contrôlées. Son mariage bidon (il doit être envié par toutes les épouses bidon de la ville) est un show planétaire ! En réalité, les prises de conscience de Truman à certains moments, bien sûr à la toute fin lorsqu'il découvre pour de bon ce qu'il s'est passé, mais surtout lorsqu'il se ballade dans la rue totalement désorienté après le souci de fréquence, il sent que quelquechose ne va pas sans mettre le doigt dessus, je trouve ces moments bouleversants. Je hais et j'adore à la fois le personnage de Meryl, elle est tellement fausse, elle joue volontairement si mal que j'aime la détester, et en même temps elle ne déteint pas dans cet univers si factice.

On aime aussi haïr Christof qui est affreusement cruel, il n'épargne rien à Truman : Il le cantonne à la même ville artificielle toute sa vie, il n'hésite pas à gravement le traumatiser histoire de le faire rester, sinon il se passe toujours des tuiles qui tombent fort à propos qui l'empêchent d'aller au-delà des limites établies, il dicte un script mélodramatique (et faussement sincères) aux acteurs, il n'hésite pas à essayer de le tuer... Par contre, j'aime bien le personnage de Marlon, beaucoup plus naturel, même lorsqu'il place une marque de bière, ça passe.

Comme je l'ai dit, j'adore les passages où on voit le monde "réel", quand on voit la régie technique, les prouesses techniques (le faux coucher de soleil) l'immensité des décors. J'aime beaucoup le passage au milieu du film avec les coulisses du tournage et de l'immense business monté, ça donne encore plus de crédibilité à l'ensemble. Outre ça, j'adore les placements de produit, servis par Meryl dont j'ai parlé. On voit la limite de la technique aussi perfectionnée soit-elle, malgré les 5 000 caméras, dans les 20 dernières minutes où Truman échappe à la vigilance de tout le monde. A côté de ça, concernant l'humour je rejoint H2B :

Citation de: H2BMême si ce film n'est pas une comédie, on rit de ces moments où les acteurs se retrouvent fort dépourvus lorsque leurs rôles sortent de la simple figuration.
Effectivement, le moment avec soi-disant chirurgien, la réplique où Truman demande si Meryl va le découper, l'éplucher ou le raper, ou encore les figurants du car qui se lèvent comme un seul homme, la plage entière qui surveille le petit Truman.

Au final, preuve que le film fonctionne bien, quand je vois le film, à chaque fois je me prends au jeu à me demander ce qu'il se passe au-delà des limites, ou que se serait-il passé si... ? Si beaucoup d'explications sont données, certaines questions restent en suspend. Je ne parle pas d'une question comme "qu'arrive t-il à Truman après le film ?", non, je pense à des questions plus du genre :

Son entourage plus ou moins proche, ses collègues, etc, ce sont tous des acteurs, ça ne doit pas être facile pour certains de tenir un rôle quotidien pendant, sinon 30 ans, tout de même pas mal d'années. Bien sûr, on peut justifier certaines choses par des vacances mais tout de même, mine de rien, un humain normal connait beaucoup de monde, ça ne doit pas être facile de garder une cohérence. Mais surtout, la famille et les amis très proches. Truman connait Marlon depuis l'enfance, comment faire bosser un enfant à ce point ? Justement, à ce sujet, Meryl parle d'avoir un enfant avec Truman. Elle ne restera pas mais Christof parle d'une grossesse avec une autre femme, ce qui parait techniquement hyper compliqué à moins d'avoir un deuxième enfant adopté par le studio, ou des jumeaux parfaitement identiques, car un enfant partageant la vie de Truman, c'est audacieux.

Jusqu'à quel point les décors sont-ils développés (on s'aperçoit que certains sont assez limités comme avec le faux ascenseur). Les gens contre une exploitation humaine comme celle de Truman ne seraient-ils pas extrêmement nombreux et plus virulents dans la réalité ? Ces questions sans réponses ajoutent à l'interêt de l'ensemble.

En bref, ce film, desservie par une excellente musique soit dit en passant, est une pépite qu'il serait dommage de louper.

EDIT : Au fait, une interrogation tout de même, Christof veut retenir Truman à la fin alors qu'il est au courant, ça me surprends, il doit savoir que la force repose sur la spontanéité de Truman ?