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Sujet cinéma

Démarré par stef, 3 Mar 2011, 19:35

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The Reg

#3540
Je viens de voir Témoin à charge (1957) avec Marlène Dietrich (tiré d'une pièce d'Agatha Christie) en voici une brève critique, mais si vous n'avez rien contre les vieux films, lisez-là en entier je vous en prie.

Un homme, Leonard Vole, est accusé du meurtre d'une amie, Mme French, une riche veuve. Sir Wilfried est un avocat expérimenté et brillant mais qui a eu une crise cardiaque récente, il va tout de même essayer d'assurer sa défense au procès. La femme de Leonard Vole, Christine (Marlène Dietrich) est son seul alibi, mais elle cache des choses.

Le film met du temps à démarrer, on a le droit à un peu d'humour avec la convalescence de Sir Wilfried, venant de sa relation avec son infirmière. Vient l'exposé de la situation de Leonard Vole et du soir du crime, l'intervention de Christine, l'exposé de leur passé... C'est bien, mais jusqu'ici, il n'y a rien d'exceptionnel, juste un bon polar.

A la mi-film, le procès commence, et là, ça commence à devenir vraiment intéressant. Toujours un peu d'humour au départ, avec quelques bonnes répliques, comme le témoignage de la bonne de Mme French. Mais tout l'interêt du film vient de la dernière demi-heure et là ça devient carrément gigantesque :

Le personnage de Marlène Dietrich n'a pas le plus grand rôle du film en terme de présence à l'écran (c'est bien l'acteur Charles Laughton, qui joue, Sir Wilfried qui l'a) mais surement le plus marquant. Son interpretation est grande, elle est froide et déterminée, elle semble comme un volcan en éruption. Tyrone Power, qui joue son mari Léonard, donne véritablement l'impression d'être bouleversé et dépassé par les évènements, un passage très précis et durant quelques secondes semble peut-être un chouïa trop théâtral mais... je ne peux pas en dire plus. La nature de leur relation prends même un sens surréaliste vers la fin, à plusieurs reprises, je me refuse à spoiler, même derrière balise, ce serait trop dommage.

Car oui, le film est plein de surprises. Il y a des tas de rebondissements, je n'ai pas peur de dire qu'il y en a un sacré nombre. Au moment où j'ai cru qu'il n'y en aurait plus, que tout avait été dit, tout au plus je me disais qu'il y aurait un petit clin d'œil pour qu'il y ait une ambiguïté sur tel point de l'affaire avant le générique... tu parles : A ce moment là je ne savais pas qu'ils me réservaient encore QUATRE surprises majeures. :D Les rebondissements à la fin se succèdent, tous plus splendides les uns que les autres. Ce film est EXCELLENT, je ne regrette pas de l'avoir acheté ! Je conseille à tous, comme rarement je l'ai fait, de le voir. Je ne m'étonne pas que les critiques soient si bonnes.

beniboy97

#3541
Citation de: AlexandreLeblanc le 18 Août 2012, 14:50
Perso j'ai prit du recul depuis que j'ai vu The Dark Knight rises !  Il est excellent, mais peut-être pas aussi parfait que ce que j'avais cru tout de suite après l'avoir vu.  Ça fait longtemps que je n'ai pas vu The Dark Kinight donc ce n'est peut-être pas le bon moment pour comparer, mais je dirais que les deux films sont pas mal du même niveau.

Moi, j'ai revu The Dark Knight après TDKR et j'ai même vu Begins pour être sûr de bien comprendre. Je préfère toujours Rises, mais c'est très serré. J'adore le Joker, pour moi c'est le meilleur villain, tout comics confondus. Bane était très bon. Il faisait peur  :P. Mais je suis facilement impressionable, et le spectatculaire de The Dark Knight Rises m'a conquis. Je critique un film du mieux que je peux, mais franchement, je ne suis pas un cinéphile expérimenté.

Et je me suis pris une affiche  8):


Maurry Christmas!

Mes prochaines critiques  ...

Truman Show (Cette semaine)
Children of men (La semaine prochaine)
Retour vers le futur 1,2 et 3 (5-6-7-8 septembre)
Oscar (...)
Men in black 1,2 et 3 (...)
R.E.D.  (...)
The Dark Knight (...)
The Dark Knight rises (...)
Expendables 2 ( :'( :'( :'( :'( :'() (...)

H_2_B

#3543
Revoir Bubba Ho-Tep m’a donné envie de me replonger dans la saga culte qui m’a fait aimer instantanément Bruce Campbell. Je parle bien sûr de la saga Evil Dead. Je ne ferai pas de critiques à proprement parler mais un mélange d’anecdotes de tournages, de techniques employées pour faire ces films même si je donnerai bien sûr mon avis. Je fais ça uniquement pour vous parler de mes films préférés et vous donner l’envie de les voir. Commençons donc en toute logique par le premier.



Tout d’abord, Evil Dead, qu’est-ce que c’est ? Pour moi, c’est LE film d’horreur qu'il faut avoir vu. Si vous ne deviez voir qu’un film d’horreur, c’est bien celui-ci. Même si je préfère très nettement le deuxième, ce premier film est déjà en lui-même une grande réussite. Pour se remettre dans le contexte de l’époque, trois potes de lycée ont envie de tourner un film. Leur seule expérience se limite aux cours de comédies pris à l’école et le réalisateur de 20 ans à peine  est totalement inexpérimenté dans le métier. Mais ce n'est pas grave parce qu’ils sont animés par la passion et savent quand s’y mettant à fond, ils arriveront à faire le film qui leur plaît. Ils ne savent pas encore que le film occupera trois ans de leur vie. Preuve sera faite qu’en mettant son cœur et son âme dans un projet dans lequel on croit, on peut arriver à faire des miracles.

Le réalisateur est donc un jeune inconnu qui a aujourd’hui fait ses lettres de noblesses en réalisant les aventures d’un gars en costume d’araignée qui fait des cabrioles en plein cœur de New-York. Et oui, le petit jeunot à la tête de Evil Dead n’est autre que Sam Raimi qui signe ici sa première réalisation de long-métrage. Mais déjà pour ce film, il a des idées plein la tête qui se concrétiseront à l’écran par des trouvailles originales pour l’époque et qui participeront au succès du film. Autre grande figure indissociable de la saga, c’est Bruce Campbell. Meilleur ami de Sam Raimi, il interprète le rôle principal, celui du benêt Ash qui se verra obliger de dégommer du possédé s’il veut survivre. Le troisième larron s’appelle Robert Tapert et sera cantonné à la production. Tout trois ont déjà réalisé un moyen métrage du nom de Within the Woods qui est l’embryon de Evil Dead et qui servira à convaincre des investisseurs potentiels.

Car Evil Dead est avant tout une production artisanale. Il s’agit de trois potes sans le sous qui vont aller voir des médecins, des avocats et des dentistes avec leur moyen-métrage pour que ceux-ci leur débloque un investissement, suffisamment pour réaliser le long-métrage que Sam Raimi a en tête. La somme finale ne sera pas mirobolante mais suffisante, une fois alliée au savoir-faire du jeune réalisateur et au dévouement de son équipe, pour réaliser un excellent film. Une autre de leur amie viendra rejoindre le casting pour interpréter la sœur de Ash et trois autres comédiens seront également ajoutés au casting. 5 comédiens seulement mais en même temps, il n’y en a pas besoin de plus. 5 comédiens qui subiront les pires souffrances pour voir le film se mettre en boite. Température en dessous de zéro, maquillage toxique, journées et nuits harassantes, lentilles opaque qui ne peuvent être portée plus de 15 minutes consécutives… Rien ne leur sera épargné et le résultat à l’écran traduit bien la complicité qui devait régner entre ces acteurs qui auraient pu craquer à tout moment. L’authenticité du film, n’en ressort que d’avantage.

Voilà pour ce qui est de la genèse du film, je vais maintenant parler du film en lui-même. Cinq jeunes décident de passer quelques jours de repos dans une cabane au beau milieu des bois. Dans le sous-sol de celle-ci, ils trouvent un vieux livre, une dague faite de squelette, un fusil et un vieux magnétophone. La bande magnétique renferme une incantation du livre des morts qui va réveiller les démons et les ordonner de prendre possession des vivants. Seul Ash sera épargné mais il passera la pire nuit de sa vie en tentant de se défendre de ses amis habités par des esprits démoniaques. Ouah ! Pour tout fan d’horreur, ce pitch fait sacrément envie, n’est-ce pas ? Et Sam Raimi saura exploiter son scenario au maximum au moyen d’excellentes trouvailles. Déjà, les personnages. Ce que je reproche aux productions dites horrifiques actuelles, c’est leur manque de caractérisation. Il faut avouer que la plupart du temps, in s’en fout de tel ou tel personnage, ce qu’on veut, c’est le voir mourir. À l’époque, ce n’était pas pareil et Evil Dead est un exemple du genre.

Le film ne démarre pas en grande pompe. On a déjà quelques prémices, il y a dès le début une ambiance qui met mal à l’aise, qui fait peur mais on ne parle pas encore de démons. On s’intéresse d’abord à ces 5 jeunes. On voit qui est avec qui, quelles relations ils entretiennent entre eux, bref, on apprend à les connaître. Pour moi, c’est un passage obligé car c’est en s’attachant aux personnages que leur destin funeste crée une réelle émotion en nous. Et le fait qu’ils ne soient que 5 permet de ne pas bâcler cette partie car actuellement, on préfère mettre une dizaine de personne totalement transparent dans le seul but de les voir se faire étriper à tel point qu’on s’en fout de les voir mourir. Une fois l’un mort, on attend le suivant et on rigole bien. Ici, Sam Raimi retranscrit parfaitement le dilemme que les personnages travers et vu que nous nous sommes attaché à ces personnages, on se sent mal pour eux. L’empathie est un sentiment qui crédibilise une œuvre et ici, c’est parfait. Que ce soit Scott qui doit tuer Shelly, sa petite copine ou Ash obligé de se défendre contre Linda, égalent sa copine, qui n’a plus rien de ce qu’il a pu aimer. Certains moment sont très et le désarroi de Ash est palpable et là, il faut applaudir Bruce Campbell qui est crédible de bout en bout. Il joue le personnage crédule, naïf et faible. C’est un gars parfaitement normal qui se retrouve dans une situation extrême et anormale et qui n’est pas du tout préparé à ça. Il se prend des mandales, fait des erreurs, se laissent duper par les démons, craque à certains moment… Ash, c’est l’antihéros par excellence mais c’est surtout un personnage qu’on aime.

Je dois également avouer que ce film est véritablement effrayant. Je l’ai vu je ne sais combien de fois et il me fout encore la trouille. Le mérite en revient tout d’abord à un timing parfaitement maîtrisé. La première possession par exemple où l’angoisse monte petit à petit avant d’exploser dans une scène à faire froid dans le dos. On sursaute plus d’une fois dans ce film tout simplement parce qu’on ne s’y attend pas et ce aux moments les plus improbable comme lors de la possession de Linda. Grand moment que cette possession où Betsy Baker incarne la folie et le mal à l’état pur, torturant notre Ash dans une série de scènes insoutenables. Une interprétation brillante de sa part. Et ce rire, ce rire ! Autre élément important, c’est l’utilisation des sons. On sait que les sons sont retravaillés en post-production pour sonner vrais, même si parfois ils sont un peu exagérés. Pour Evil Dead, le son sert à installer une ambiance surréaliste. Le bruit de la caméra qui passe par-dessus une série de poutre n’est en rien comparable à quoi que ce soit; l’absence de bruit de moteur lorsque la voiture roule donne d’entré de jeu une atmosphère étrange au métrage ; le bruit du démon qui déboule dans la forêt est totalement étrange et renforce le mystère qui entoure cette entité démoniaque. Pour l’anecdote, ce brui est en fait celui de la moto que Sam Raimi enfourchait pour débouler à tout allure dans les bois, caméra à l’épaule.

Ce qui me permet d’enchainer avec la réalisation. Sam Raimi a des idées plein la tête et veut se faire plaisir. Il y a beaucoup d’expérimental dans ce qu’il fait et c’est ce qui procure ce côté unique à Evil Dead. Je vous ai parlé de la caméra sur la moto mais il y a également la shaky cam, invention de son cru, permettant de donner des mouvements fluides à la caméra. La scène renversée où Sam Raimi a fait travailler ses abdos en se tenant à l’envers, jambes accrochées à une poutre avant de se redresser pour une simple scène. Était-ce vraiment indispensable ? Peut-être que non, mais le résultat à l’écran donne vraiment une plus-value au film d’autant qu’elle se fait à un moment où on est vraiment seul avec Ash et où ces mouvement de caméra un peu fous semblent traduire la folie qui s’empare peu à peu du pauvre garçon. Autre procédé utilisé par Raimi, c’est la bande inversée où, lors de la scène du viol par les arbres, Ellen Sandweiss a dû jouer ses émotions à l’envers car il était impossible avec leurs moyens financiers de réaliser un effet spécial avec les branches d’arbres s’enroulant autour de la jambe de la pauvre femme. Il a donc fallu déroulées les branches déjà accrochées à son corps et repasser la bande à l’envers pour le film, d’où le besoin de jouer à l’envers. Ce sont pleins de petites idées qui font la force de Evil Dead.

Les maquillages aussi sont très réussis. Les démons sont carrément flippants. Les acteurs font un très bon boulot pour leur donner un aspect désarticulé mais les responsables maquillage leur ont donné cet aspect affreux en tout point. Le gore n’est pas en reste car le seul moyen de se débarrasser de ces démons, c’est de les démembrer. Et le démembrement, ça tâche. Un gore excessif qui peut parfois prêter à rire mais également parfaitement dégoûtant. Les fans du style ne seront pas déçus.

Que dire de plus ? Je crois que j’ai fait le tour. Evil Dead est ma saga préférée de l’horreur parce qu’elle est parfaitement maîtrisée et ne s’enlise pas dans le pathétique en multipliant les suites indigestes comme certains autres films ont pu faire (Tristement célèbres, Les griffes de la nuit ou les Halloween). C’est un vrai film d’horreur avec une vraie ambiance qui fout la trouille, contrairement aux productions actuelles qui sont tellement aseptisées qu’elles ne parviennent plus à faire peur. Pour cela, il faut se tourner vers le circuit des films indépendants qui ne répondent à aucune demande de gros producteurs et donc se permet toutes les libertés possibles. Et Evil Dead est un film indépendant et ne se gêne pas pour frapper la où ça fait mal. Stephen King a dit du film au moment de sa sortie que c’était : "The most ferociously original film of the year.” Je remplacerais “of the year” par “ever made”. Parce que oui, Evil Dead était déjà original pour son époque et le reste encore aujourd’hui.

H_2_B

Evil Dead 2 : Dead By Dawn : Fort du succès que son premier film a rencontré, Sam Raimi enchaîne avec une comédie horrifique du nom de Mort sur le grill. Malheureusement pour lui, le film est un véritable flop et ne rendre pas dans ses frais. Afin de se relever de cet échec, il décide de réaliser un film dont il saura qu'il rapportera de l'argent. Il n'a pas besoin de réfléchir très longtemps, ce film sera Evil Dead 2.



Il faut dire que son premier film a été un succès relativement modeste mais très supérieur à ce qu'on pouvait s'attendre pour une telle production. Les amateurs de gores à l'état pur étaient bien sûr le principal public de ce film ce qui, au final, ne représente pas une si grande partie de la population. Mais pour un film qui a coûté dans les 500 000 dollars, il lui a été facile de rapporter sa mise de départ. Evil Dead avait également eu droit à une excellente publicité au festival de Cannes de la part de Stephen King lui-même et est devenu de plus en plus populaire au fils des ans. C'est pour cette raison que Sam Raimi était aussi confiant sur sa suite. Et il avait raison car, là où le rassemblement du budget était une tannée pour le premier film, pour sa suite, le contrat était réglé en 20 minutes. Un budget estimé entre 3.5 millions et 4 millions de dollars lui a été alloué ce qui représente dix fois plus que son premier film. À cela, vient s'ajouter de véritables spécialistes des effets spéciaux et de vrais acteurs membres de la guilde et non pas des comédiens amateurs. Les seuls qui rescapés du premier film sont bien évidemment Sam Raimi, Bruce Campbell, Robert Tapert et Tom Sullivan, responsable des effets spéciaux. L'actrice qui jouait Linda dans le premier film a été remplacée par une autre actrice. C'est d'ailleurs assez amusant car Linda apparait dans les trois films mais n'est jamais jouée par la même actrice. Les conditions de tournages allant de paire avec le budget, celui-ci fût bien plus confortable. Finies les températures en dessous de zéros et les tournages qui s'étalent sur trois ans, Sam Raimi a pris du galon et peut enfin réaliser le film qu'il voulait.

Car il faut savoir que Evil Dead premier du nom, même s'il est très réussi, ne correspondait pas à la vision que Sam Raimi avait de son bébé. Les limitations de budget l'ont obligé à faire quelques concessions sur ce qu'il voulait vraiment filmer et il pourra se faire entièrement plaisir sur Evil Dead 2. C'est d'ailleurs pour ça que cette suite n'en n'est pas vraiment une mais plutôt une relecture du premier. En fait, on peut dire que ce film est un résumé/reboot/suite du premier Evil Dead. Il faut savoir que chacun des trois Evil Dead est détenu par une compagnie différente et que de fait, il ne peut pas emprunter des images du film précédent pour les intégrer au suivant. Le premier film se terminait sur un cliffhanger et les dix premières minutes de sa suite devaient constituer un résumé du premier qu'il devait entièrement retourner. Il en a profité pour changer l'histoire et ainsi repartir sur de nouvelles bases.  Si on ne sait pas ça, on peut trouver très étrange que Ash décide de retourner dans la cabane qui a vu tous ses amis transformer en démon avec en plus une nouvelle copine qui porte le même nom que celle qu'il a été obligé de tuer. Ash n'est peut-être pas futé mais là, il passerait carrément pour un gros con. Il faut voir ce film comme si le premier n'avait jamais existé. Evil Dead 2 est le film que Sam Raimi aurait voulu réaliser d ès 1981 s'il en avait eu les moyens. Il ne renie bien sûr pas Evil Dead mais Evil Dead 2 représente vraiment la meilleure vision qu'il avait de l'histoire qu'il voulait raconter à l'origine. Il constitue également une suite car après les dix nouvelles minutes, nous reprenons là où le premier film s'est arrêté permettant ainsi au cliffhanger de trouver une conclusion.

Cet également avec cette nouvelle base que Sam Raimi pouvait insuffler à son film le véritable esprit qu'il voulait donner au premier. Ainsi, le côté gore et très sombre du premier laisse ici place à l'humour noir et au second degré. C'est pour ça que je préfère ce deuxième film car il est tout simplement hystérique, délirant, l'horreur se mélange au comique avec un dosage parfait. Si on pouvait reprocher au premier quelques lenteurs, ici ce n'est pas du tout le cas, on n'a pas le temps de se reposer. Le premier film démarrait doucement, ici il va à cent à l'heure. C'est assez logique. Pourquoi redémarrer lentement dans une histoire déjà lancée ? Le film est plus fun et le rythme est plus soutenu. C'est ce dynamisme et cette énergie qui différencie ce second film du premier. Ça et son humour non dissimulé. Sam Raimi et Bruce Campbell sont des fans des Trois Stooges. Un trio de comique à l'humour absurde dit slapstick ou en français "tarte à la crème." En somme, du délirant. Et Sam Raimi va se faire plaisir en insufflant cette influence dans son film ce qui en fera une péloche comico-gore.

Il en profitera également pour faire subir à Bruce Campbell les pires tortures l'obligeant à se faire fouetter par des branches d'arbres, assommé par des assiettes par sa propre main ou ne lui envoyant des litres de sang dans la figure. La première partie du film, Ash est seul dans la cabane et nous délivre un véritable Bruce Campbell show où tout le talent de l'acteur est mis à profit. Il a même parfois des airs à la Jim Carrey avec des erreurs semblables à ceux de l'acteur. Il porte sur ses épaules toute cette première partie. Seul face aux démons qui le torturent (et par Sam Raimi), Ash en voit de toutes les couleurs. Entre sa petite amie qui revient le tourmenté dans des scènes à l'esthétique magnifiques (la danse macabre et la musique qui l'accompagne sont fantastiques !), sa main possédée qui aime à le torturer, son esprit qui lui joue des tours ou le mobilier de la cabane qui fout littéralement de sa gueule, Ash n'a pas une minute à lui et nous non plus. Cette première partie est à la fois drôle et captivante tellement on n'arrive pas à réaliser ce qui se passe sous nos yeux. Elle délivre également des passages considérés, à juste titre, comme cultes. Des passages que je ne me lasse pas de revoir et qui me font tantôt rire, tantôt sursauté.

Pour continuer à parler de Ash, ce deuxième film nous offre un personnage différent du premier. Si dans Evil Dead, Ash était le monsieur tout le monde qui se retrouve obliger de survivre du mieux qu'il peut au milieu de démons, dans Evil Dead 2 il a déjà plus la situation en main. Plus musclé, plus réfléchi, sûr de lui, le Ash bêta du premier film est devenu l'homme de la situation, le tueur de démon. Une sorte super-Ash dont l'image est renforcée par son arsenal constitué d'un fusil à canon scié et d'une tronçonneuse. Rien ne peut plus l'arrêter. Et pour en arriver à ce résultat, Bruce Campbell a subit un entrainement rigoureux avec deux heures d'exercices par jour, 6 jours par semaines pendant douze semaines et ce même les journées de tournages. Un véritable défi physique et psychologique. J'aime bien ce nouveau Ash car je pense que s'il était resté comme dans le premier film, Evil Dead 2 aurait été moins fun. C'est de voir Ash prendre les choses en main(s) qui le rend encore plus drôle. Le Ash du premier film renforçait quant à lui le sentiment de peur.

Autre point que Raimi a voulu éclaircir par rapport à son premier film, c'est le Necronomicon. Dans le premier film, il ne semblait servir qu'à libérer les esprits maléfiques. On ne savait rien de lui. De même, l'origine de la cabane semblait nébuleuse. Ces deux points trouvent de plus amples explications ici. L'origine du Necronomicon nous est expliqué, nous parcourons également quelques pages qui donneront des élément d'intrigues pour le troisième film et nous apprenons également que la cabane est la propriété d'un archéologue qui a découvert le livre lors de fouille. Cela permettra d'introduire de nouveau personnage, Ash ne pouvant assure tout le film lui-même. Ma seule déception vient de là car les personnages ne sont pas aussi attachants que dans le premier film. Ils servent à la cohérence du film, permettent également de faire avancer l'intrigue (surtout la fille de l'archéologue) mais à part ça, ces personnages sont assez pauvres. Seule Henrietta est une excellente trouvaille.

Henrietta est la femme du professeur Knowby, l'archéologue. Elle est la toute première possédée depuis la découverte du livre et est enfermée dans la cave de la cabane. C'est le grand méchant du film, le démon ultime. Son look est totalement répugnant et montre ainsi le talent des nouveaux responsables du maquillage qui ont su donner aux démons un aspect encore plus dégoutant et plus effrayant. C'est le petit frère de Sam Raimi, Ted, qui interprète Henrietta. Il est celui qui en a le plus bavé avec Bruce à cause de son costume qui nécessitait 6 heures d'applications et qui le faisait suer comme un porc. Chaque soir il fallait vider le costume entièrement remplit de sueur. Un tournage très éprouvant pour l'acteur mais dont le résultat à l'écran vaut vraiment la peine car Henrietta est sans aucun doute le démon le plus marquant de la saga Evil Dead. Elle représente également la hausse de budget, les moyens plus importants dont disposaient l'équipe car c'est à travers ce personnage qu'on voit l'ambition première de Sam Raimi avec de nouvelles trouvailles en matière d'action et d'effets spéciaux. À elle seule, Henrietta enterre les démons du premier film même si je garde une affection tout particulière pour la première Linda. L'aspect des démons de ce deuxième films sont encore plus monstrueux et font moins « amateurs », bien que ceux du premier films sont également très réussis.

Autre personnage à part entière, la cabane. Symbole des films, la simple vision de la cabane inspire un sentiment d'insécurité. Son aspect putride, moche, ça ne donne pas envie d'y passer ses vacances et pourtant, c'est ce que font nos héros. Cette cabane semble faire parti d'une autre dimension et plusieurs éléments du film vont dans cette direction avec par exemple la disparition du chemin pris pour s'y rendre, le temps qui ne suit plus son court normal  et les bruits qui ne ressemblent en rien à ce qui existe (comme pour le premier film). Cette cabane est à la fois le seul refuge et l'endroit de tous les dangers. C'est aussi ce que j'aime dans ce film : où qu'ils aillent, les personnages sont perpétuellement en danger.

Toujours du côté des coulisses, Sam Raimi utilise l'expérience qu'il a acquise avec ses deux premiers films. Il travaille enfin avec des story-boards (même si les dessins sont extrêmement rudimentaires et encore, c'est un euphémisme), il fait moins dans l'expérimental et sait ce qu'il veut et dirige ses acteurs avec plus de punch. Il a également créé deux nouveaux modèles de caméra, chose qu'il avait déjà faite dans le premier avec la shaky-cam. La ram-o-cam, que l'on pourrait également appelé la caméra-bélier sert, comme son nom l'indique, à défoncer certains éléments du décor comme si c'était la caméra elle-même qui le faisait, la caméra représentant les démons. On a ainsi droit à des scènes formidables et très belles visuellement, ma préférée étant celle où Ash tente d'échapper au démon/caméra en traversant la cabane dans un long plan séquence où toutes les portes sont détruites par le bélier. Autre invention, la sam-o-cam. Celle-ci est plus particulière car elle permet de maltraité encore un peu plus Bruce Campell en le faisant tourner sur un axe rotatif pour donner l'impression qu'il est propulsé en arrière. Le résultat à l'écran est bluffant et mérite le coup d'œil. Il réutilise également des procédés qui ont fait leurs preuves comme celui de la caméra à l'épaule sur sa moto, la technique la plus célèbre de la trilogie et celle que je préfère.

D'un autre côté, le film faisant maintenant parti d'un studio, Sam Raimi n'était plus aussi libre que pour son premier film et subissait les foudres des censeurs pour les scènes gores. Qu'à cela ne tienne, il remplacera toutes les effusions de sang rouge par d'autres couleurs correspondant plus à un fluide qu'à du sang. Les censeurs ne pouvaient plus rien dire et le rendu est tout aussi efficace et permet à Sam Raimi de ne pas lésiner sur les litres utilisés donnant un côté loufoque à certaines scènes. Au final, Raimi n'a pas été si dérangé que ça et a su contourner intelligemment les demandes des studios pour un rendu final frisant la perfection.

Ce film est totalement loufoque mais aussi bourré d'action, d'horreur et d'humour, un cocktail parfait qui tient la route de bout en bout et dont la pression ne retombe jamais. Ash est un personnage charismatique et super attachant, les démons sont très biens faits et le film mélange les idées les plus saugrenues et les plus originales possibles.  Qu'est-ce qu'il faut pour qu'il soit parfait ? Une bonne fin ! Et même là, le film réussit un tour de maître. Alors qu'on croit que rien ne pourrait être pire pour Ash, voilà que Sam Raimi trouve le cliffhanger le plus surréaliste possible et engage sa trilogie dans une direction diamétralement opposée à ce qu'on a vu jusque là. La lecture des pages du Necronomicon avait déjà introduit cette partie mais il était impossible de deviner que Sam Raimi allait emprunter cette route extrêmement couillu. C'est bien simple, la fin, comme le reste du film est totalement jouissive et donne envie de se jeter sur le troisième film. Comment Ash va s'en sortir cette fois ?

Pourquoi je préfère ce deuxième film ? Pour toutes les caractéristiques que j'ai énoncées plus haut. Les aspects brouillons du premier film ont été perfectionnés, l'humour se mêle parfaitement à l'horreur, la technique permet de rendre les possessions plus crédibles, etc. Raimi a pris un bon film, Evil Dead, et l'a amélioré pour en faire Evil Dead 2. Ce film est mon film d'horreur préféré. Je crois même que c'est un de mes films préférés tous genres confondus car il mélange justement tous les genres du cinéma. C'est le film que Sam Raimi voulait faire dès le début et il preuve qu'il avait une vision parfaite de l'histoire qu'il voulait raconter. Un film parfait du début à la fin. Une œuvre culte.

H_2_B

Attention, j'ai essayé de limiter les spoilers pour les deux premiers films mais ce troisième opus faisant directement suite au deuxième, il m'est impossible d'en parler sans spoiler la fin du deux. Si vous comptez regarder cette trilogie et que vous voulez garder la surprise, ne lisez pas ce qui suit.

Army of Darkness : Evil Dead 3 : Début des années 90, Sam Raimi s'est fait un nom dans la réalisation et son talent n'est plus a prouvé. Il peut maintenant se permettre de faire ce qu'il veut et ce qu'il veut, c'est faire un troisième Evil Dead. La fin du second opus laissait Ash en position fort inconfortable puisque le voilà piégé en pleine époque médiévale, en 1300 plus précisément. Il faut savoir que l'idée de faire évoluer Ash dans cette période était l'idée de départ de Evil Dead 2 mais à ce moment, bien qu'il fût plus conséquent que pour le premier film, le budget était encore trop maigre pour faire quelque chose de crédible, la partie moyenâgeuse ayant été conservée pour conclure ce deuxième film. Mais cette fois-ci, Sam Raimi reçoit enfin la somme nécessaire pour laisser libre court à ses envies, soit trois fois la somme alloué à Evil Dead 2 qui avait lui-même couté dix fois plus cher que Evil Dead. Le film se déroule donc en 1300.


Encore une fois, la société de production de ce troisième film est différente des deux premiers films et Sam Raimi se retrouve avec le même problème : il ne peut pas réutiliser les images du deuxième film pour son résumé. Il est donc obligé de retourner des plans avec une troisième interprète pour le personnage de Linda, quelques scène clef retravaillées par rapport au film d'origine et il est même obligé de faire fit de la fin où Ash était acclamé par une armée de chevaliers pour au final commencer ce troisième film avec un Ash prisonnier condamné à la peine de mort. Étant donné que des changements drastiques avaient déjà été opérés entre le premier et le deuxième film, ces changements ci surprennent à peine et sont au final peu dérangeants.

Cela dit, si ce ne sont pas les changements scénaristiques qui choquent, ce son bien ceux artistiques qui peuvent dérouter. Et si Evil Dead 2 faisait déjà la balance entre le comique et le gore, ici c'est l'humour qui est privilégié. Sam Raimi, épaulé par son frère Ivan pour l'écriture du scénario, opère un véritable virage à 180°. Au moins, on ne pourra pas dire que la saga est redondante. Sur le ton du film déjà. Comme je l'ai déjà dit en parlant de Evil Dead 2, Sam Raimi est fan des Trois Stooges. Il avait déjà introduit quelques références dans le deuxième film tout en gardant un aspect horreur. Ici, il va mettre la gomme et faire de Army of Darkness un divertissement comico-fantastique. L'humour est délibérément exagéré et l'humour tarte à la crème est roi. Plusieurs scènes sont de parfaites représentantes de cet humour avec par exemple Ash contre les mini-Ash, Ash et les 3 Necronomicon et Ash contre les squelettes dans la cimetière. Ash se prend des claques, voit son visage déformé, se fait mordre, se fait piquer les fesses par des mini-lui, etc. On assiste à un véritable cartoon live. Et je peux vous jurer que la différence avec les 2 autres films est plus que sensible. Soit ça passe, soit ça casse. Pour moi, ça passe parce que ce n'est pas le seul changement et que l'ambiance général du film s'y prête plus que pour les deux autres films.

Les démons par exemples. Dans les deux premiers films, ils étaient horribles, terrifiants. Leur aspect avait pour but de faire peur et les maquilleurs n'hésitaient pas à leur donner un look très éloigné du visage humain. Ici, les démons sont peu nombreux et ressemblent plus à des sorcières avec la peau desséchée. Ils ne sont pas beaux à voir mais ne font pas peur. De plus, ils sont l'air moins dangereux, font beaucoup d'acrobaties mais  n'ont plus ce côté menaçant qui les caractérisait. De plus, dans la deuxième partie du film, les démons à l'aspect putride et à la chair abimée sont remplacé par des squelettes. Bien plus propres et surtout plus du tout effrayants. Entre un tas d'os et une sorte de surhomme au visage terrifiant, il y a une grosse différence. Même Evil Ash a un aspect qui fait plus penser à une créature monstrueuse qu'à un démon. Dommage qu'ils n'aient pas utilisé la version possédée de Ash du second film.

Le gore aussi a totalement disparu. Là où il y avait des litres de sang dans les deux premiers films, la seule scène sanglante de Army of Darkness aura lieu au début quand un pauvre homme sera livré aux griffes d'un démon. Puis plus rien. Mais comme le film se veut plus comique, l'absence de scène gore ne dérange pas et je dois dire même que c'est justement cette première scène qui semble du coup hors de propos. Mais ce n'est pas parce qu'il est moins sanglant qu'il n'y a pas du dégommage de démons et Ash se fait un plaisir d'utilisé sa tronçonneuse et son fusil pour s'en débarrasser. Ces scènes sont d'ailleurs celle qui se rapproche le plus des premiers films, nous rappelant ainsi qu'on regarde bien une suite de Evil Dead. Il faut dire qu'ave la disparition de la cabane, l'ambiance de nuit qui fait place à la lumière du jour et la légèreté du film, Ash reste le seul vecteur des trois films.

Parlons en de Ash. Il avait déjà changé entre le premier et le deuxième film. Il était devenu plus confiant alors qu'avant, il était à côté de ses pompes. Eh bien pour ce troisième film, sa personnalité change encore. Sauf qu'il a évolué dans le mauvais sens. Si avant il était confiant, le fait d'être considéré comme l'élu capable de se débarrasser des démons de Kandar lui est monté à la tête. Ash est devenu présomptueux, vantard, un belle grande gueule. Mais ça rend le personnage encore plus drôle car le voir tellement sûr de lui et se planter à plusieurs occasions est drôle. Plusieurs scènes seront d'ailleurs cultes grâce au comportement de Ash. Persuadé de pouvoir retenir une formule de trois mots, il se retrouve au moment crucial incapable de souvenir du dernier mot (avec une référence à Le jour où la Terre s'arrêta, la formule étant klaatu barada nikto) et sera la cause du réveil de l'armée des morts. Son petit numéro pour effrayer les chevaliers avec son fusil qu'il appellera sa « baguette magique » possède aussi de grandes lignes comme «Et si c'est Américain, c'est bien ! » ou « Chez Priba, les prix sont bas... C'EST CLAIR ?! » Il pourrait être détestable, il va même jusqu'à ramener les démons qu'il avait pourtant vaincu jusqu'à son époque et pourtant, il est tellement drôle qu'on lui pardonnerait presque. Preuve que Ash est un personnage terriblement attachant.

Autre différence moins flagrante, c'est la réalisation. Sam Raimi est toujours à la barre mais la folie et les expérimentations faites sur ses précédents films semblent s'être envolées. Il n'hésitait pas à tourner des plans différents de ce qu'on a l'habitude de voir avec un résultat surprenant et très réussi. Army of Darkness est plus sage de ce côté-là. La réalisation est plus traditionnelle et Sam Raimi ne nous concocte aucune nouveauté. Il arrive cependant à nous caser dans une scène le mouvement caméra à l'épaule sur la moto qui est, je le rappelle, mon mouvement préféré et la plus grande réussite de ses films. C'est, avec les démons trop propres, un des seuls vrais reproches que j'ai à faire au film.

Car si celui-ci est très différent des deux autres, je trouve quand même Army of Darkness très réussi dans son genre. Le film est drôle, il y a pas mal d'action, le scénario est un peu plus poussé que pour les deux premiers films, la personnalité de Ash est exacerbée, bref, le film est un vrai divertissement dans la plus pure tradition des choses. Et même si parfois on a du mal à se rappeler qu'on regarde un Evil Dead, ça n'en fait pas pour autant un mauvais film.

Voilà, pour ceux qui ont tout lu, félicitation, vous avez gagné une banane. Toute entière ! J'espère que ça vous a plu et que ça vous a surtout donné l'envie de regarder cette trilogie. Si ce n'est pas le cas, j'espère out simplement que vous appréciez la lecture de ces trois billets.

Lenny Bar

Ouaiiiis une banane !  8)

Aussi incroyable que ça puisse paraitre, j'ai tout lu, tout simplement parce que je suis aussi fan de cette saga, mais nettement moins que toi vu que je n'ai vu qu'une seule fois le premier et que tu m'as appris plein de choses ! Bravo pour ces critiques, très bien écrites et agréables à lire.

Tu m'a en tout cas donné l'envie de revoir le premier. Je l'ai vu il y a très longtemps et je ne m'en rappelle pratiquement plus. Son côté film amateur et les quelques lenteurs m'avaient un peu dérangées.

Selon moi le 2 et le 3 sont quasi au même niveau, ils sont tellement différents l'un de l'autre.... C'est simple, quand je veux voir un film d'horreur je regarde le 2, quand je veux me marrer je regarde le 3...
Comme tu l'as si bien décrit le 2 est d'avantage basé sur l'horreur, et même si certains passages sont drôles comme la scène de la main, il y a des tas de passages effrayants, c'est vraiment bien dosé.

Et comme je l'ai dit, tu m'as appris des trucs ! Je ne savais pas que c'était Ted Raimi qui interprétait Henrietta ! Le pauvre, il a dû en baver.
Et merci pour toutes ces présisons sur les caméras. Moi aussi les scènes où la caméra fonce à toute allure en pulvérisant tout m'ont toujours impressionnées... en particulier celle de la cabane, comme tu l'as mentionné, qui a été tourné en un seul plan ! Très fort... J'espère qu'ils n'ont pas dû la recommencer trop souvent, ça leur reviendrait cher en portes  :D

Il y a quelque années j'avais une très net préférence pour le 3 justement à cause de son côté complétement barré... mais depuis quelque temps, plus je vois le 2 plus je l'aime. Je ne pense pas que je le préférerais au 3 un jour, mais il est au même niveau (oui je me répète) Je pense que ce qui me dérange encore dans le 2 c'est le manque de personnages... je trouve que soit Ash aurait dû rester seul pendant tout le film, soit il aurait dû être accompagné par plus de personnages dès le début... Je trouve qu'il y a une cassure un peu trop net entre tout le début où il est seul, et le moment où les autres arrivent... Je ne sais pas si tu as ce même sentiment que moi, mais le passage où on voit les nouveaux perso à l'aéroport me fait à chaque fois un choc, comme si tout d'un coup je regardais un autre film... après avoir passé 1h dans une vieille cabane au fond des bois, ça fait bizarre.

J'aimerai terminer ce post par quelque chose que je dis souvent quand je vois un article pas cher dans un magasin : "Chez Priba, les prix sont bas !"

H_2_B

Tout d'abord, voici ton cadeau :


J'espère que ça te plaît 8)

Ensuite, quand tu parles de lenteurs pour le premier film, je suis d'accord avec toi et ça fait d'ailleurs partie des points que Sam Raimi voulait améliorer dans Evil Dead 2. Chose qu'il a parfaitement réussi. Mais je trouve que l'ambiance générale de ce premier film, contrairement au dynamisme du 2, peut se permettre ces quelques moments de lenteurs. C'est en général durant ces moments que Ash n'est pas attaqué mais le danger est palpable et on attend une nouvelle apparition des démons. J'aime bien ces petits temps morts qui ont une forte tension, ça fait monter l'angoisse.

Je comprends que tu aies du mal à dire si tu préfères le 2 ou le 3 tellement ils sont différents. Tout dépend du style de cinéma qu'on aime. Si on aime l'horreur pure, ce sera le premier. L'horreur plus légère, c'est le 2 et l'humour, c'est le 3. Tu le dis toi même et c'est vrai :
Citation de: Lenny Bar le 20 Août 2012, 18:23
C'est simple, quand je veux voir un film d'horreur je regarde le 2, quand je veux me marrer je regarde le 3...

Citation de: Lenny Bar le 20 Août 2012, 18:23
Comme tu l'as si bien décrit le 2 est d'avantage basé sur l'horreur, et même si certains passages sont drôles comme la scène de la main, il y a des tas de passages effrayants, c'est vraiment bien dosé.

Et c'est pour ça que le 2 est mon préféré parce qu'il mélange un peu tous les styles que j'aime.

Faut dire que j'ai lu beaucoup de choses sur ces films sur internet et les DVD ont fait le reste. D'ailleurs, et je crois que ce sont les seuls films avec lesquels je fais ça, quand je les revois, je revois tous les bonus en plus. Les making-of et les interviews sont bourrés d'informations très intéressantes et je ne me lasse par de revoir toutes les anecdotes de tournages. Ted Raimi est celui qui en a le plus bavé et étant donné que le réalisateur état son grand frère, il prenait moins de pincettes qu'avec les autres acteurs (et il faisait pareil avec Bruce Campbell). Par exemple, il y a une scène où Henrietta sort de la cave et à ce moment là, Ted se prend du sable dans les yeux avec les lentilles en plastique, il souffrait le martyr. Sam Raimi lui gueulait "Fais pas ta chochotte et joue la scène." Il devait s'arrêter souvent pour pouvoir respirer parce qu'il étouffait dans son costume à tel point qu'on a fini par lui donner une bouteille d'oxygène pour ne pas qu'il tombe dans les pommes. Choses qui est arrivé à trois membres de l'équipe. Il était debout dès 2 h du matin pour commencer son maquillage alors que les autres acteurs dormaient encore et il tournait la même durée que les autres acteurs. Et puis les fameux bocaux de sueurs que les techniciens s'amusaient à remplir dès qu'ils retiraient le costume de Ted. C'est sûr, il doit encore s'en rappeler de ce tournage.

Pour les nouveaux personnages, même si comme je l'ai dit ils sont moins intéressant que ceux du premier film, ils restent indispensables pour faire avancer l'intrigue. J'adore toute la première partie où Ash est seul, elle est excellente mais sur 1 h 30, ça aurait pu devenir lourdingue. Mais je suis d'accord avec toi, tous les moments où on s'éloigne un peu trop de la cabane sont bizarres. Ils ne durent pas longtemps mais ça fait un peu "Et pendant ce temps, à Vera Cruz" :D

Et le fameux Priba, moi aussi je le cite souvent ;D D'ailleurs, il parait que Auchan a crée une chaîne de magasin qui porte ce nom. Des fans de Evil Dead peut-être :D

Sam Szlack

#3548
J'ai vu pendant mes vacances Very Bad Trip 2, et j'en ferais une critique.
Et je referais une critique de TDKR. ;)

Jolies critiques H2B, je conaissais simplement le titre Evil Dead ! :) ;)


Et comme "promis", voici les films issus de comics et leurs notes ;) :

DC Comics :

The Dark Knight : 19/20 Un film fort, tres fort, qui est noir et cruel. Mais terriblement magnifique sur tout les points : musiques, scénar, réalisation, interprètation.... Un must du cinéma.

The Dark Knight Rises : J'ai décidé de changer ma note..... Après avoir longuement reflechis, je vais lui donner un 20/20. Et je ne donne jamais de 20.

Catwoman : 14/20 Il remplit juste le rôle de divertissement, tout en restant fidèle au comic. Dommage qu' il y ai de grosses pertes de rythmes....

Batman : 17/20 Très bon film, avec la prestation magnifique de Nicolson. Le film est un pur bonheur a regarder, en étant très fidèle au comic.

MARVEL :

Ghost Rider : 9/20 Captain Nanar oui ! Prévisible, nul, ridicule... Seul le peu de fidelité et les SFX rattrape le lot.

Spider-Man : 16/20 Impressionnant. Très réussis.

Spider-Man 2 : 16/20 Tel que le un, le film rempli a merveille son rôle de divertissement.

The Amazing Spider-Man : J'ai décidé de changer ma note en 16/20. Le film est fun, beau et rajoute un coup de frais aux adaptations cinématographiques de Spidey.

Thor : 12/20 Un film léger. Trop léger.

X-Men 3 : 9/20 Le seul de la trilogie que j'ai vu le plus récement. Trop "violent", trop "sombre".... Et poussif ainsi qu'ennuyeux.

X-Men Origins Wolverine : 15/20 Vraiment fun a regarder. On ne se prend pas la tête et on est aspiré dans le film.

Iron-Man 16/20 Très réussis. De belles castagnes et de belles scénes plus douces. Le tout avec des effets speciaux magnifiques.

Iron Man 2 : 11/20 Ennuyeux... Et où est l'action, l'aventure et.... Iron Man ?!

Les 4 Fantastiques : 13/20 Bon, mais léger.

Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent : 13/20 Bluffant niveau visuel, mais tel son ainé : bn, mais léger.

beniboy97

Cool Sam  :). J'attend ton opinion sur les autres....

Sam Szlack

Merci :)
Je dois encore voir Dardevil, Captain America, X Men 1 & 2, Avengers, Spider-Man 3 chez Marvel et Green Lantern, les SuperMan de 78 a 86 (je ne sais plus), Superman Returns, Batman Begins, Batman Forever chez DC.

Cela fais beaucoup ! :D

Maurry Christmas!

Citation de: Sam Szlack le 20 Août 2012, 20:47
J'ai vu pendant mes vacances Very Bad Trip 2, et j'en ferais une critique.
Et je referais une critique de TDKR. ;)

Jolies critiques H2B, je conaissais simplement le titre Evil Dead ! :) ;)


Et comme "promis", voici les films issus de comics et leurs notes ;) :

DC Comics :

The Dark Knight : 19/20 Un film fort, tres fort, qui est noir et cruel. Mais terriblement magnifique sur tout les points : musiques, scénar, réalisation, interprètation.... Un must du cinéma.

The Dark Knight Rises : J'ai décidé de changer ma note..... Après avoir longuement reflechis, je vais lui donner un 20/20. Et je ne donne jamais de 20.

Catwoman : 14/20 Il remplit juste le rôle de divertissement, tout en restant fidèle au comic. Dommage qu' il y ai de grosses pertes de rythmes....

Batman : 17/20 Très bon film, avec la prestation magnifique de Nicolson. Le film est un pur bonheur a regarder, en étant très fidèle au comic.

MARVEL :

Spider-Man : 16/20 Impressionnant. Très réussis.

Spider-Man 2 : 16/20 Tel que le un, le film rempli a merveille son rôle de divertissement.

The Amazing Spider-Man : J'ai décidé de changer ma note en 16/20. Le film est fun, beau et rajoute un coup de frais aux adaptations cinématographiques de Spidey.

Thor : 12/20 Un film léger. Trop léger.

X-Men 3 : 9/20 Le seul de la trilogie que j'ai vu le plus récement. Trop "violent", trop "sombre".... Et poussif ainsi qu'ennuyeux.

X-Men Origins Wolverine : 15/20 Vraiment fun a regarder. On ne se prend pas la tête et on est aspiré dans le film.

Iron-Man 16/20 Très réussis. De belles castagnes et de belles scénes plus douces. Le tout avec des effets speciaux magnifiques.

Iron Man 2 : 11/20 Ennuyeux... Et où est l'action, l'aventure et.... Iron Man ?!

Les 4 Fantastiques : 13/20 Bon, mais léger.

Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent : 13/20 Bluffant niveau visuel, mais tel son ainé : bn, mais léger.


Pas vraiment d'accord avec tes notes Sam Szlack, moi étant un grand fan des Super-héros je vais faire une petite comparaison de tes notes et les miennes.



DC comics

The Dark Knight : 19/20

The Dark Knight Rises : 16-17/20

Catwoman : 15/20..

Batman : 18/20

Batman 2 : 17/20

Batman 3 : 17/20

Batman et Robins : 3/20

Batman Forever : 3/20

Batman Begins : 10/20 (Beaucoup de gens l'adore mais pas moi)

Green Lantern : 11/20

Super-Man Returns : 8/20



MARVEL :

Spider-Man : 17/20

Spider-Man 2 : 16/20

The Amazing Spider-Man : Pas encore vue

Thor : 5/20

X-Men 3 : 14/20

X-Men Origins Wolverine : 8-9-10/20

Iron-Man 16/20

Iron Man 2 : 7/20

Les 4 Fantastiques : 16/20

Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent : 9/20

Hulk : 17/20

L'incroyable Hulk : 18/20

Ghost Riders 1 : 15-16/20

Ghost Riders 2 : 2-3-4/20

Les Avengers : 16-17/20 (Avec du recul je me rend compte que mon 19/20 était exagéré)

X-Men 1 : 15/20

X-Men 2 : 16/20

X-Men First Class : 8/20

Howard the duck : 4/20

Dardevil : 17/20

Capitaine America : 8/20

Charles Montgomery Burns

Citation de: Maurice le 21 Août 2012, 13:15
Dardevil : 17/20



Non sérieux, toi qui a pourtant l'esprit très critique, comment peux-tu apprécier un tel viol de l'histoire originale ? Comment peux-tu apprécier le plus mauvais rôle que Ben Affleck n'ait jamais retranscrit ?
Je suis vide avant d'être plein, et on me jette dès que je le suis. Que suis-je ?

beniboy97

D'accord avec CMB! Et je suis d'accord avec plusieurs de tes notes mais X-Men origines et first class valent bien plus que ça. Également, les 2 Hulk, je les ait vraiment pas aimés: prévisibles et ennuyeux.

H_2_B

En même temps, Ben Affleck est un piètre acteur à la base. Lui donner le rôle de Daredevil a sans doute été la plus grosse erreur de casting pour un film de superhéros. À part dans Good Will Hunting et dans les films de Kevin Smith, je trouve que c'est acteur très fade avec comme seul talent, la mono-expression. Daredevil est un film passable, pas un ratage total mais pour un film de superhéros, et donc duquel on attend beaucoup, c'est très faible. Et c'est pareil avec Les quatre fantastiques.

Moi ce qui m'interpelle le plus, c'est bien les notes données à Catwoman. Déjà, plus que la moyenne, je trouve ça énorme. Mais voir du 14 et du 15, c'est fort quand même. Je ne connais pas les origines de Catwoman, je ne connais que ce qui a été dit par Burton dans son Batman, le défi mais je ne sais pas si c'est l'explication donnée dans le comics. Mais quoiqu'il en soit, Burton avait donné à sa Catwoman une personnalité très intéressante et à double tranchant. C'était un personnage secondaire mais elle avait clairement les épaules pour tenir un film à elle toute seule pour un rôle proche du chevalier noir dans sa psychologie et dans ses aventures.

Et quand je vois la bouse infâme de Pitoff, même si je ne voulais pas faire de comparaison facile avec Burton, je n'ai pas pu m'en empêcher. Catwoman est ridicule de bout en bout. Halle Berry est une bonne actrice, a une plastique qui se prête à Catwoman même si j'ai l'impression qu'on ne l'a choisie que pour son physique (franchement, le costume, c'est juste pour que les mecs puissent en avoir pour leur argent, non ?) Mais surtout, l'histoire est ridicule. Qui a eu cette idée de crème anti-âge ? Je me souviens vaguement (je n'ai vu ce film qu'une fois et je compte ne jamais le revoir donc je ne sais plus si mon cerveau me joue des tours) d'une scène où Catwoman combat Sharon Stone et qu'elle avait utilisé la crème comme une sorte de bouclier pour son visage. Ce film est un immense nanar ambulant où les idées les plus aberrantes se multiplient.

Peut-être que depuis le temps, je me suis fait une image fausse du film mais je suis presque certain que pendant tous les films, j'ai pas arrêté de soufflé devant le ridicule de la chose. Est-ce qu'il n'y a que moi qui est ce sentiment vis à vis du film ?