[H_2_B]

Prometheus : Lorsque Ridley Scott a réalisé Alien en 1979, il a révolutionné le genre de la science-fiction couplé à l'horreur pure. Mais il également posé les bases d'une mythologie qui plus de 30 ans après  continue à passionner les aficionados. Alors que ce premier film peut-être vu comme un simple space-opera avec une horrible bêbête qui fout les jetons, on peut également aller plus loin. Notamment sur ce qui ne nous avait pas été dit sur certains éléments de l'histoire. Le Space Jockey que l'équipage du Nostromo croisera avant qu'un face-hugger ne vienne se coller sur le visage d'un astronaute a soulevé un monceau de questions qui n'avaient jamais trouvé de réponse concrète, alimentant les forums sur sa provenance et son utilité. Mais passant d'un réalisateur à un autre, avec cela dit toujours beaucoup de réussite (bon, je pose quand même un veto avec le quatrième volet réalisé par le frenchie Jean-Pierre Jeunet et je ne compte bien sûr pas les Alien VS. Predator qui ne sont que des produits commerciaux servant uniquement à accompagner un paquet de chips et une bière ou deux) l'univers d'Alien et tous ses mystères restaient jalousement gardés par Ridley Scott.

En 2012 sort Prometheus, réalisé par Ridley Scott. Celui-ci dit qu'il ne s'agit pas vraiment d'une prequel d'Alien mais dit que ça se passe dans un même univers mais que l'histoire est suffisamment éloigné mais qu'en même temps ça répondra à certaines questions qu'on se pose depuis qu'on a vu le premier Alien... Je ne sais pas si c'est l'âge qui parle mais M. Scott lui-même semble s'embrouiller sur ce qu'il a vraiment voulu offrir à travers Prometheus. C'est peut-être pour ça que le film n'a lui-même aucune direction franche, aucune identité et ne répond finalement à pas grand-chose. Ou tout du moins, répond à des questions qu'on ne se posait pas avant pour en soulever tout une autre série. En définitif, Ridley Scott avait raison : c'est une prequel sans en être une. Mais alors, où est-ce qu'il voulait en venir avec ce film ? Quelle histoire voulait-il raconter ?

Au début du film, j'essayais de n'avoir aucun à priori. «Ok, ce n'est pas un Alien, ce n'est pas un Alien. » Et là, le titre apparait en utilisant le même procédé d'écriture qu'Alien avec les barres apparaissant une à une pour former le nom « Prometheus ». « Oh Ridley, tu me tues. » Bon, ce n'est qu'un détail. Le début est plutôt prometteur. Un être à l'aspect étrange s'adonnant à une sorte de rituel mystérieux qui entraine une conséquence tout autant mystérieuse. Ça sent le film de S.F. à l'histoire plutôt alléchante. Ce type est ce qu'on appelle dans le film un « Ingénieur ». Il semblerait qu'il soit en quelque sorte à la base de l'humanité. Voilà déjà un problème qui va se poser tout au long du film : ce discours théologien. J'ai dit que Ridley Scott allait répondre à des questions qu'on ne se posait pas ou, tout du moins, qu'on ne se posait pas en allant voir un de ses films. « D'où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous sur Terre ? Qui nous a créés ? » Ça semble tout de même être une industrie vachement ambitieuse et tenter de tenir un discours cohérent pour nous l'expliquer en 2 petites heures emble impossible. Et le film prouvera d'ailleurs que c'est impossible. Parce que dans son ensemble, ce film est incohérent. Entre ce qu'il voudra nous dire des trucs dont on se fout et ce qu'il ne voudra pas nous dire sur des trucs qui nous intéressent, Ridley Scott ne nous racontera au final rien du tout. Voilà ce qu'est Prometheus : un énorme exercice de style de M. Scott nous prouvant que oui, il sait encore dirigé une caméra, il sait construire un univers, il sait faire un joli film mais malheureusement, ce joli film n'a rien à nous raconter. Comme le premier épisode d'une série qui donne l'eau à la bouche en nous introduisant l'histoire et les personnages en bonnes et dues formes pour nous faire revenir au prochain épisode, Prometheus introduit des pistes qui sont loin d'être inintéressantes mais ne les mènent jamais à son terme. Vous aimeriez aller au restaurant, qu'on vous fasse l'étalage de tout un menu qui a l'air fort appétissant et qu'on conclut en vous disant que ce menu n'est en fait plus proposé ? Ce menu, c'est Prometheus. Plein de promesses, aucunes tenues.

Qu'est-ce qu'on regarde alors pendant deux heures ? Un couple d'archéologue s'intéresse à ces fameux Ingénieurs et s'embarque dans une expédition spatiale censée mener à la planète où tout a commencé. Pourquoi pas ? Moi j'étais partant, alors pourquoi Ridley Scott ne semble-t-il pas assumer cette histoire au fur et à mesure que le film avance ? De ce postulat de départ qui devait ne pas nous faire penser à Alien, voilà que tout est fait pour qu'on pense à Alien. Que ce soit la compagnie qui finance le voyage, l'androïde à visage humain qui ne nous dit pas tout, l'exploration d'une planète par l'équipage qui va se retrouver attaquer par des êtres extra-terrestres... On est limite en train de vivre un remake à peine dissimulé du premier Alien.

La « Ripley » de ce film est ici jouée par Noomi Rapace, la Lisbeth Salander de la version suédoise de Millénium. J'ai beaucoup aimé Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (en livre et en films) et Noomi Rapace a tout de suite attiré mon attention. Lisbeth pouvait en effet être une Ellen Ripley crédible. Pouvait. Dans Prometheus, on assiste au gâchis du potentiel d'une actrice pourtant talentueuse. À moins que les Millénium n'aient été des coups de bols, Noomi Rapace est ici d'une fadeur triste à voir. Je ne comprends rien à son personnage. Je comprends ce qui l'anime mais je ne comprends pas ses réactions. Noomi essaye de faire quelque chose mais le matériel qu'on lui donne est tellement pauvre que ça fait mal de la regarder jouer un tel personnage. On a envie de la secouer, lui donner une paire de baffes et d'agir comme un être humain. Même l'androïde y arrive, pourquoi pas elle ? N'y a-t-il donc que Michael Fassbender qui sache quoi faire de son talent ? Parce que même la pauvre Charlize Theron n'est pas gâtée. Sous-exploitée au possible, elle fait parti de ces promesses qui ne mènent à rien. Elle semble cacher quelque chose. Quelque chose d'énorme. Eh bien non, encore une fois on est trompé sur la marchandise, ce ne sont pas les petites déclarations minables qu'on nous offre vers la fin du film qui vont bouleverser un personnage qui semblait avoir beaucoup à offrir. Charlize Theron semble avoir été castée uniquement pour vendre le film parce que ce qu'elle subit tout du long est un feu d'artifice de honte dont la fin est le bouquet final.

Pendant tout le film, je restais apathique en regardant le spectacle qui se déroulait devant mes yeux sans réellement le comprendre et en prenant mon mal en patience en espérant que la fin viendrait me féliciter en offrant un petit quelque chose. Que dalle. Un clin d'œil qui ressemble plus à un énorme doigt d'honneur pour embrouiller encore plus les spectateurs sur la véritable nature de ce film. Ce film est définitivement à placer dans la tétralogie Alien en tant que préquel parce qu'il y est lié par plusieurs points. Mais en même temps, est-ce qu'on en a vraiment envie ? Est-ce qu'on veut vraiment lier les Ingénieurs aux m mésaventures de Ripley ? Est-ce qu'on veut vraiment que les réponses apportées par Prometheus soient celles liées aux questions d'Alien ? Est-ce qu'on nous pouvait pas avoir un film qui s'assume et se place à bras ouverts dans la mythologie Alien plutôt que cette coquille vide qui a le cul entre deux chaises ? Prometheus partait d'un postulat qui avait pourtant tout pour plaire mais qui se perd malencontreusement en chemin pour ne finalement donner lieu qu'à un pétard mouillé. Ridley Scott aurait dû laisser son univers se reposer tranquillement. Je préfère largement qu'un film reste sans réponses et garde une part de mystère plutôt qu'un film qui y répond de manière aussi décevante.

[Statham17]

j'ai revu Contrebande bon film qui vaut 15/20

[The Reg]

Et bien Jeremy, ça n'arrive pas tous les jours, mais toi, Lenny et moi, sommes totalement d'accord sur un film.  Prometheus en effet est fort décevant. Bien sûr nous nous rejoignons tous les 3 sur certains points, mais ce n'est pas nécessairement les mêmes choses qui nous ont déçu. Par contre, je devine que ce n'est pas ça, ou alors j'ai mal capté ce que tu as voulu dire, mais tu sembles n'avoir rien apprécié ? Y'a pas quelques scènes qui t'ont plu au milieu de ce menu fadasse ?

[H_2_B]

J'ai bien aimé l'introduction du film avec l'Ingénieur qui se décompose dans la cascade et j'ai trouvé que Michael Fassbender tirait son épingle du jeu mais mis à part ça, je ne trouve en effet rien d'autre. Chaque scène qui aurait pu éventuellement me plaire est désamorcée presque aussitôt et retombe comme un soufflé.

[The Reg]

Doit y'avoir une scène qui m'a marqué, je regrette quand même d'avoir payé pour le voir après ça, c'est la scène de [spoiler]l'auto-chirurgie[/spoiler], si je puis dire.

Parce que même la pauvre Charlize Theron n'est pas gâtée. Sous-exploitée au possible, elle fait parti de ces promesses qui ne mènent à rien

Je l'ai trouvée affreusement plate et froide. [spoiler]J'ai même cru que c'était un robot en fait.[/spoiler]

[H_2_B]

Doit y'avoir une scène qui m'a marqué, je regrette quand même d'avoir payé pour le voir après ça, c'est la scène de [spoiler]l'auto-chirurgie[/spoiler], si je puis dire.

Personnellement, même si l'idée était suffisamment farfelue pour me plaire, je la trouve au final assez mal exécutée. Je trouve que Noomi Rapace foire son jeu dans cette scène et ça rend l'ensemble justement trop farfelu.

Parce que même la pauvre Charlize Theron n'est pas gâtée. Sous-exploitée au possible, elle fait parti de ces promesses qui ne mènent à rien

Je l'ai trouvée affreusement plate et froide. [spoiler]J'ai même cru que c'était un robot en fait.[/spoiler]

Tout à fait et je pensais que ça pouvait éventuellement faire parti d'une révélation possible sur le personnage. Au final, à part apprendre que [spoiler]le mec qui finance l'exploration de la planète est son père[/spoiler], son personnage n'avait en réalité rien à offrir [spoiler]Et puis en plus à la fin elle se fait tuer comme une malpropre. Il n'y avait vraiment rien à tirer d'elle il faut croire.[/spoiler]

[Willie Ze Jardinier]

Je viens de voir Boule et Bill

[homer vs new york]

Et ton avis là dessus ? Ta critique N C'est qui nous intéresse.

[Willie Ze Jardinier]

Un film passionnant et rigolo un peu merdique des fois mais très rarement, un 16/20

[beniboy97]

Astérix et Obélix au Service de sa Majesté

J'étais plus ou moins enthousiaste à l'idée de voir ce film, mais je me suis fait un devoir d'aller le voir. De plus, je n'ai pas eu le choix de prendre la 3D.

Le début au village est extrêmement précipité; c'est à peine si on voit Abraracourcix et Bonemine et pouf! on s'en va. J'aurait préféré qu'on voit plus nos personnages préférés du village. Ils ont fait Abraracourcix beaucoup trop vieux. J'aurais également préféré qu'on voit l'arrivée de Goudurix au village, afin de faire mieux comprendre au spectateur le contexte et le pourquoi de sa présence. J'ai par contre ri quelques fois lors de cette scène.

Le contexte en Bretagne est un peu tiré par les cheveux: les Romains réusissent à envahir toute la région sauf le petit village? Et le dit village réussit à tenir jusqu'au retour de Jolitorax? Dans la bd, ça me semblait plus cohérent. Le voyage en barque de Astérix et compagnie nous donne droit à plusieurs bons gags, ça m'a bien fait rire.

Puis, il y a la partie du film la plus inutile: les Normands. Ces personnages ont visiblement étés introduits de force par Laurent Tirard. Je n'ai aimé aucune scène dans laquelle ils étaient présents. Bref, un beau gâchi. Le reste de l'histoire se tient résonnablement bien. Les amourettes des personnages principaux sont tolérables. La bataille finale est bizarre; j'aurais cru y voir vraiment pas beaucoup de Romains. Petit problème avec les effets spéciaux?

Pour les acteurs, je trouve qu'Édouard Baer fait un très bon Astérix. Depardieu est formidable, comme d'habitude. J'ai aussi aimé la performance de Guillaume Gallienne, à qui son rôle de Jolitorax convenait parfaitement. Mon coup de gueule est sans hésitation Vincent Lacoste. Je sais pas, je trouve qu'il représente trop l'adolescent cliché (la blague avec la coiffure est merdique). L'accent anglais m'énervait au plus haut point, mais j'avoue qu'il était nécessaire.

Bref, Au Service de sa Majesté a un scénario un peu tiré par les cheveux, mais qui fournit quand même de bons gags. Il est meilleur que les Jeux Olympiques, mais arrive selon moi troisième dans le classement des films Astérix produits à ce jour.

Note: La 3D ne vaut pas la peine.

[homey]

Ya des films Français au Canada ?

[beniboy97]

Oui, ils sortent cependant beaucoup plus tard qu'en France.

[The Reg]

En même temps, c'était pas difficile de faire mieux qu'Astérix aux JO beniboy...

Un film passionnant et rigolo un peu merdique des fois mais très rarement, un 16/20

C'est extrêmement concis... SC17, tu as un concurrent ! 

[beniboy97]

En même temps, c'était pas difficile de faire mieux qu'Astérix aux JO beniboy...

+10000

[Statham17]

Un film passionnant et rigolo un peu merdique des fois mais très rarement, un 16/20

C'est extrêmement concis... SC17, tu as un concurrent ! 

Je peux refaire mes critiques mais j'ai la flemme